Un agent toxique dans certaines conserves en verre ?

L’Autorité européenne de la sécurité des aliments (ASEA) a été informée, par l’industrie agroalimentaire, de la présence d’un agent toxique dans certains pots en verre. Les risques paraissent minimes. Toutefois la prudence s’impose !

Ce fameux agent, c’est le semicarbazide. Il appartient à la famille des hydrazines, connues pour leur probable effet cancérigène chez l’homme. Sa détection dans les aliments est survenue à l’occasion de contrôles réguliers visant à détecter la présence de nitrofurazone, une substance à usage vétérinaire normalement interdite en Europe. Les recherches ont rapidement privilégié la piste d’une contamination par… les joints des couvercles utilisés pour ces pots.

Les aliments dans lesquels le semicarbazide a été détecté sont en effet tous emballés dans des pots de verre fermés par un couvercle. Lequel voit son étanchéité assurée par un joint en PVC, qui gonfle après fermeture du bocal grâce à un dégagement de gaz lié à la décomposition du joint. Pas très appétissant mais efficace… Le problème, c’est que cette décomposition provoque un largage de semicarbazide, qui migre ensuite des joints vers les aliments emballés.

Tous les aliments contenus dans ce type d’emballage sont concernés : petits pots pour enfants, aliments destinés aux enfants et aux adultes (mayonnaises, moutardes, sauces, confitures…). En fait, dès que ça fait pschitt, il y aurait du semicarbazide… Notons que les petits pots pour enfants présentent la plus forte concentration. Cependant, l’ASEA a conclu en octobre 2003 qu’il n’y avait pas de raison que les consommateurs, y compris les enfants, changent leurs habitudes alimentaires. Ce qui ne l’empêche pas de recommander une réduction de la présence de cet agent. Les industriels lui ont d’ores et déjà emboîté le pas.

L’Agence française de Sécurité des Aliments (AFSSA) se veut rassurante, mais aussi prudente. ” Les concentrations en semicarbazide ne font pas courir de risque nouveau aux consommateurs. Nous suivons avec attention l’évaluation qui se poursuit au niveau européen “. A suivre donc…

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  Source : à-Propos - La lettre d'information de l'AFSSA - n°5