Un Centre européen de contrôle et de surveillance des maladies pour… 2005

07 août 2003

L’apparition du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a soudainement relancé le débat sur la nécessité de doter l’Union européenne d’un « centre de contrôle et de surveillance des maladies », que d’aucuns voudraient comparable au CDC d’Atlanta.

David Byrne, commissaire européen à la santé a une nouvelle fois proposé la création d’un tel centre européen de contrôle. VIH/SIDA, virus Ebola, hépatites C et B, variante humaine de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, virus du Nil occidental ces dernières années, corona virus du SRAS ces derniers mois, variole du singe ces dernières semaines… autant de virus venus s’ajouter à la longue liste des agents responsables de maladies infectieuses.

« Dans notre monde moderne, ces maladies peuvent se répandre à travers le globe en quelques jours voire en quelques heures. Or pour les combattre nous utilisons des outils du 19ème siècle. » La création d’un tel centre est d’autant plus justifiée pour David Byrne que « les maladies infectieuses ne respectent pas les frontières nationales. »

Pour autant, le commissaire a insisté sur le fait que la création d’un centre européen du contrôle des maladies ne serait en aucun cas « un équivalent aux CDC d’Atlanta qui emploient 850 personnes avec un budget de 6,5 milliards de dollars. Nous souhaitons commencer en 2005 avec une équipe de 15 personnes, et un budget de 3,7 millions d’euros. En 2007 nous passerons à 70 employés ». La proposition doit maintenant être approuvée par les gouvernements de l’Union européenne et le Parlement européen. Reste à savoir si avec un budget aussi faible, le nouveau centre européen parviendra au seuil critique de l’efficacité…

  • Source : British Medical Journal, 2 août 2003

Aller à la barre d’outils