Un nouveau stupéfiant venu d’Amazonie…
04 mai 2005
La liane géante ayahuasca, vous connaissez ? Eh bien il s’agit d’une plante utilisée pour ses effets hallucinogènes. Et sur proposition de l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS), elle vient d’être classée comme stupéfiant.
Cette plante est essentiellement utilisée en Amazonie, en médecine traditionnelle ou lors de rites initiatiques ou religieux. Mais le nom Ayahuasca est aussi donné à une boisson (infusion, macération ou décoction) préparée à base de plantes similaires.
En France sa consommation n’est pas courante. Néanmoins comme le souligne l’AFSSaPS, “son utilisation tend à se développer depuis quelques années en Europe (..) au sein de populations particulières (associations sectaires, séminaires) ou par la voie de sites Internet proposant l’achat de cette plante“.
L’ayahuasca possède des effets psychoactifs et “un potentiel d’abus avéré“. Neurotoxique chez l’animal, elle entraîne des effets somatiques importants chez l’homme. D’où son inscription, décidée par le Directeur général de la Santé, sur la liste des stupéfiants. Celle-ci concerne l’ayahuasca elle-même (Banisteriopis caapi) ainsi que d’autres plantes similaires : Peganum harmala, Psychotria viridis, Diploterys cabrerana, Mimosa hostilis, Banisteriopolis rusbyana.
Il en va de même pour les substances entrant dans la composition de la boisson Ayahuasca : harmine, harmaline, tétrahydroharmine, harmol, et harmalol. Cette mesure a fait l’objet d’un arrêté publié au Journal officiel du 3 mai 2005.