Vaccins contre les gastros : savoir repérer les invaginations intestinales
01 avril 2015
Les médecins doivent informer sur les effets secondaires liés aux vaccins contre le rotavirus. ©Phovoir
L’Agence du médicament (ANSM) tient à rappeler aux professionnels de santé le risque, très rare, d’invagination intestinale associé aux vaccins contre les infections à rotavirus. Elle invite également les parents d’enfants vaccinés à consulter un médecin dès l’apparition des premiers signes digestifs évocateurs.
Les vaccins Rotarix® et Rota Teq® sont indiqués dans la prévention des infections à rotavirus. Or selon l’ANSM, parmi les effets indésirables graves, liés à ces deux vaccins, « 47 cas d’invaginations intestinales aiguës, survenues dans le mois suivant la vaccination. Parmi eux, quelques-uns d’évolution fatale ont été observés ». L’invagination, bien que considéré comme très rare (moins de 1 cas sur 10 000 vaccinés), nécessite, de par sa gravité, une prise en charge immédiate, dès les premiers signes cliniques.
Douleurs abdominales, pleurs répétés et inhabituels de l’enfant, vomissements, présence de sang dans les selles, ballonnements, fièvre élevée. Autant de symptômes qui doivent inciter les parents à consulter rapidement. L’ANSM insiste d’ailleurs auprès des professionnels de santé afin qu’ils puissent informer sur ces premiers signes.
Le Haut Conseil de Santé publique (HCSP) a d’ailleurs prévu de réexaminer dans les prochains jours ses recommandations relatives à la vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus. Rappelons qu’au total, plus d’un million de doses de ces deux vaccins ont été administrées en France. Selon l’ANSM, 508 notifications d’effets indésirables, dont 201 graves ont été recueillies.