Varicelle : une incidence en hausse

En moyenne, la varicelle a déjà atteint 90% des enfants et jeunes adolescents de moins de 14 ans. ©Réseau Sentinelles

Voilà maintenant trois semaines que le nombre de cas de varicelle est en constante augmentation dans l’Hexagone. Selon le Réseau Sentinelles, ce pic élevé concerne particulièrement douze régions en France.

Chaque année le virus de la varicelle atteint en moyenne 700 000 Français. Pathologie survenant le plus souvent pendant l’enfance, la varicelle sévit chaque année de façon épidémique au printemps et à l’hiver. A ce jour, l’incidence est de 44 cas pour 100 000 habitants selon les dernières données du réseau de surveillance Sentinelles. Les douze foyers les plus impactés sont les Pays de la Loire (104 pour 100 000), la Champagne-Ardenne (99), la Corse (76), la Haute-Normandie (67), l’Ile-de-France (64), la Franche-Comté (62) et la Bretagne (55). Viennent ensuite la Basse-Normandie (47), le Midi-Pyrénées (41), la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (35), le Rhône-Alpes (33) et la Lorraine (28).

Quels signes ?

Cette maladie infectieuse virale se transmet par les voies respiratoires. La contamination par le virus dit varicelle-zona (VZV) survient aussi en cas de contact direct avec des lésions cutanées repérées chez une personne malade. Le patient devient contagieux 24 heures à 48 heures avant l’apparition des premiers symptômes (rougeurs, démangeaisons, maux de tête), et le reste pendant une semaine environ.

Chez l’enfant, la fièvre grimpe en moyenne à 38°C. Ces symptômes s’atténuent progressivement sur six jours. Période au cours de laquelle les plaques rouges (vésicules) et les bulles blanches formées sur le corps s’assèchent pour former une fine croûte qui finira par tomber. On considère qu’un enfant ayant la varicelle peut retourner à la crèche ou chez sa nourrice environ 12 jours après l’apparition des premiers signes.

Du vaccin au traitement

Il n’existe pas de traitement contre la varicelle, mais si votre bébé est touché avant un an sachez que le médecin lui prescrira un traitement antiviral. Quel que soit l’âge, une application cutanée d’éosine (talc) réduit le besoin irrépressible de se gratter. Le paracétamol est lui indiqué en cas de fièvre.

Deux vaccins existent contre la varicelle. Ces derniers ne sont pas recommandés chez l’enfant car le risque de contamination est faible après la première année de vie. L’immunisation est en revanche inscrite au calendrier vaccinal  des populations à risque : les femmes enceintes, les adolescents de plus de 12 ans et les adultes n’ayant jamais développé la maladie, ou ceux qui auraient des doutes à ce sujet. Rappelons que le risque de complications d’une varicelle en pneumonie varicelleuse augmente avec l’âge. Vérifiez donc que chacun de vos ados de plus de 12 ans et les adultes de votre foyer sont immunisés.

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  Source : Bulletin du réseau Sentinelles du 29-04/15, n°2015s17 (données du 20 au 26/04/15)

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  Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet