Douleur, par quoi remplacer Di-Antalvic® ?
01 mars 2011
C’est aujourd’hui, 1er mars, que tous les antalgiques contenant du dextropropoxyphène sont retirés du marché. Un retrait justifié par une balance bénéfices/risques jugée défavorable, à la suite d’accidents thérapeutiques survenus pour l’essentiel, au Royaume-uni. Le Dr Didier Bouhassira, oncologue et responsable du Centre antidouleur de l’hôpital Ambroise Paré à Boulogne-Billancourt, nous explique les options thérapeutiques qui s’offrent désormais, aux malades.
En 1986, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a proposé une échelle sur trois paliers pour l’utilisation des antalgiques. Cette dernière fait référence aujourd’hui utilisée pour la prise en charge de la douleur, aigüe ou chronique:
– Palier I : les antalgiques à action préférentiellement « périphérique » pour une douleur légère à modérée ;
– Palier II : les antalgiques opiacés faibles – ou morphiniques faibles – pour une douleur modérée à sévère et/ou en cas d’échec des antalgiques de niveau I ;
– Palier III : les antalgiques opiacés forts – ou morphiniques forts- , pour une douleur sévère et/ou en cas d’échec des antalgiques de niveau II.
Les médicaments à base de dextropropoxyphène –c’est-à-dire le Di-antalvic® et tous ses génériques – appartenaient au palier II. Pour le Dr Didier Bouhassira, en cas de douleur légères à modérées, « ce traitement sera remplacé par le paracétamol (palier I). Pour les douleur plus intenses, nous pourrons associer le paracétamol et la codéine (palier II) ». Ce spécialiste rappelle par ailleurs, que la codéine est rarement prescrite seule. Et pour cause, « elle est très souvent à l’origine de constipations.
L’autre option repose sur le tramadol. « Ce traitement est un peu plus compliqué à manier. Il doit donc être proposé à faibles doses, en association avec du paracétamol. C’est à peu près l’équivalent de ce dont nous disposions avec le dextropropoxypyhène ».
De son côté l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS), rappelle aux patients « de se conformer à la prescription médicale. Et de ne pas prendre d’autres antalgiques sans avis médical afin d’éviter les risques de surdosage lorsqu’une même substance active est présente dans plusieurs spécialités ».
Pour aller plus loin :
– lire les recommandations de l’AFSSaPS suivant le retrait des associations dextopropoxyphène/paracétamol et dextropropoxyphène/paracétamol/caféine ;
– Accéder aux questions/réponses sur ce sujet, mis en ligne par l’AFSSaPS ;
– Consulter le site de l’association « Antal…vite » et particulièrement son chapitre sur les médicaments de la douleur.
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Source : AFSSaPS, Prise en charge des douleurs de l’adulte modérées à intenses - Mise au point, 16 décembre 2010 - Interview du Dr Didier Bouhassira, 1er mars 2011