Héroïne contaminée au charbon : 8 morts en Europe !

Après l’affaire de l’héroïne coupée, voici une alerte à l’héroïne contaminée par des spores de charbon !

Les autorités signalent en effet 15 cas confirmés de maladie du charbon chez des consommateurs d’héroïne en Ecosse et en Allemagne. Mais le produit contaminé pourrait également circuler en France. Alors, gare au charbon dans la neige…

Au total depuis le 6 décembre dernier, quatorze cas ont été recensés en Ecosse et un, en Allemagne. « Huit personnes sont décédées » soulignent les autorités sanitaires françaises. « La plupart avait consommé l’héroïne par voie injectable, mais certaines également l’avaient inhalée ou fumée ».

Impossible de distinguer le produit contaminé d’un autre. « Aucune caractéristique particulière, comme l’aspect ou la couleur ne permet de déterminer si l’héroïne est contaminée par les spores du charbon. De plus, elle se dissout ou se consume de la même manière qu’une héroïne non contaminée ».

Egalement connue sous le nom d’anthrax, la maladie du charbon est causée par la bactérie Bacillus anthracis. Elle persiste dans l’environnement extérieur sous forme de spores très résistantes. L’infection qui en découle est gravissime. En l’absence de traitement, elle peut être mortelle.

Les premiers signes de l’infection par le bacille du charbon sont des rougeurs et des gonflements, notamment aux sites d’injection. Ils peuvent ensuite s’étendre rapidement. La fièvre est supérieure à 38°5. « En présence de ces symptômes, ou d’une simple fièvre, il faut consulter d’urgence en mentionnant la consommation d’héroïne. Un traitement antibiotique précoce est essentiel et efficace ».

Pour en savoir davantage sur le sujet et connaître les structures locales de prise en charge, vous pouvez contacter :
– Drogues info service : www.drogues-info-service.fr/ – 0800 23 13 13 (appel gratuit depuis un poste fixe).
– ASUD (Association d’usagers de drogues) : www.asud.org/ – 01 43 15 08 00

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  Source : Communiqué conjoint Ministère de la Santé, MILDT, OFDT, AFSSaPS, Institut de Veille sanitaire, 19 janvier 2010