En avion, pourquoi vaut-il mieux éviter l’alcool ?

05 juillet 2024

Alors que la saison des vacances débute, une étude récente publiée dans la revue Thorax lance un avertissement aux voyageurs prenant l’avion : un petit verre d'alcool à bord pourrait être moins inoffensif qu’il n’y paraît.

Après des heures d’attente à l’aéroport, le stress de l’embarquement, une fois confortablement installés à bord, certains s’accordent un (ou plusieurs) verres à 10 000m d’altitude afin de décompresser et de fêter le début des vacances.

Est-ce bien prudent ? Une récente étude révèle que la consommation d’alcool dans les avions comporte certains risques, en particulier lors des vols longs courriers où l’on prévoit de dormir.

En effet, la combinaison « alcool + pression en cabine » peut produire des effets néfastes sur la santé cardiovasculaire des passagers.

Même chez les jeunes en bonne santé

Les chercheurs de l’Institute of Aerospace Medicine de Cologne, ont découvert, après avoir fait boire l’équivalent de deux bières ou de deux verres de vin à une vingtaine de personnes, que le combo « alcool- altitude » diminue la quantité d’oxygène dans le sang (jusqu’à 85 %) et dans le même temps augmente la fréquence cardiaque (à près de 88 battements par minute) pendant une période prolongée. Et ce, même chez les sujets jeunes et en bonne santé.

Des niveaux d’oxygène dans le sang plus faibles combinés à une augmentation du rythme cardiaque provoquent une tension sur le système cardiovasculaire.

Par ailleurs, les scientifiques ont observé que le sommeil des personnes ayant consommé de l’alcool était de moins bonne qualité en vol, que ce soit le sommeil profond ou paradoxal. De quoi aborder le Jet Lag avec une difficulté supplémentaire.

« Ensemble, ces résultats indiquent que la combinaison de la consommation d’alcool et du sommeil dans des conditions hypobares (une diminution de la pression de l’air atmosphérique, ndlr), exerce une pression considérable sur le système cardiaque », concluent les auteurs. Chez les individus jeunes et en bonne santé, cela pourrait se traduire par de la fatigue. Mais si vous souffrez d’une maladie cardiaque ou respiratoire, « cela pourrait conduire à une exacerbation des symptômes ».

  • Source : Revue Thorax

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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