Incontinence : les hommes aussi
07 octobre 2010
L’incontinence chez l’adulte, est très souvent assimilée à un trouble féminin. Or les hommes, eux aussi, sont susceptibles d’en souffrir. Les seniors y sont davantage sujets, mais ils ne sont pas les seuls. Le cancer de la vessie par exemple, est une cause reconnue d’incontinence urinaire.
Il existe en fait, deux types de fuites urinaires. L’insuffisance sphinctérienne et l’incontinence par hyperactivité vésicale. « Dans le premier cas, il s’agit d’une difficulté à contenir l’urine. Elle est due le plus souvent, aux suites d’une opération pour cancer de la prostate », explique le Dr François Grima, urologue dans les Yvelines. La prévalence en est plus importante après 60 ans, et peut atteindre jusqu’à 20% des opérés ou des malades ayant suivi des séances de radiothérapie pour cancer de la prostate.
Plusieurs traitements sont proposés : la rééducation d’abord, puis si besoin, la chirurgie. Dans ce dernier cas, « deux options existent. Celle qui consiste à recourir à la pose de bandelettes pour obtenir une obstruction partielle du col de la vessie. Cette technique est également utilisée chez la femme. Et l’on peut également, poser un sphincter artificiel », précise notre urologue. Notons que « les méthodes d’opération du cancer de la prostate par cœlioscopie, sont aujourd’hui beaucoup moins invasives » et permettent de réduire notablement la fréquence de ces troubles.
L’hyperactivité vésicale est une autre cause, fréquente, d’incontinence. Elle peut être due à un polype ou un cancer de la vessie. « Cette dernière se contracte trop et le patient perd des gouttes d’urine en dehors de la miction, après avoir ressenti un besoin irrépressible », explique le Dr Grima. Pour prévenir cette forme de fuites urinaires, « il est indispensable d’arrêter le tabac pour réduire le risque de cancer de la vessie », insiste notre spécialiste. Quant à l’hyperactivité vésicale d’origine non-cancéreuse, la rééducation, des médicaments voire… certains types de pacemaker peuvent la traiter. « Et si vous éprouvez des difficultés à la miction, si vous devez vous lever plus d’une fois la nuit pour uriner, ne tardez pas à consulter votre médecin ».