Les chauves-souris, réservoir d’Ebola… et porteuses d’immunité

10 février 2010

Depuis une trentaine d’années, le virus Ebola ravage certains pays d’Afrique centrale –Gabon, République du Congo, République démocratique du Congo. Une maladie redoutable, qui entraîne la mort dans 50% à 90% des cas. Une étude menée par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) vient pourtant de montrer que plus de 15% de la population gabonaise aurait développé une immunité naturelle.

Les chercheurs de l’IRD ont en effet découvert que ces porteurs sains vivaient dans des zones où aucune épidémie ne s’était encore déclarée. Ce qui signifie que les personnes exposées au virus n’ont jamais présenté les signes physiques de l’infection – diarrhées sévères, vomissements, fièvre hémorragique…. Aucune forme clinique de l’infection n’ayant été détectée, la transmission d’homme à homme a rapidement été écartée. Les personnes infectées auraient donc été en contact avec le réservoir naturel de cette fièvre hémorragique, les chauves-souris.

Les chiroptères, présents dans les régions forestières du Gabon, consomment les fruits portés par les arbres. Il est donc possible que les habitants aient été en contact avec le virus Ebola, simplement en cueillant et mangeant des produits contaminés par la salive de ces animaux. Les raisons de cette immunité demeurent incertaines, mais ces travaux permettent de mieux comprendre l’épidémiologie du virus et les modes de transmission à l’Homme.

  • Source : Institut de Recherche pour le Développement (IRD), 9 février 2010

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