Orthodontie : la bague aux dents
15 février 2011
Des dents trop en avant ou mal alignées, une mâchoire déformée… C’est l’appareil dentaire assuré. Dans ces cas là, place à l’orthodontiste, un dentiste spécialisé qui a vocation – comme l’indique l’étymologie du mot orthodontie – à remettre les dents (odous) bien droites (orthos). Il pourra vous dire si un appareillage se justifie pour votre enfant… ou vous-même, puisque cette spécialité s’adresse aussi aux adultes.
Quand consulter ?
« Un premier contrôle orthondontique peut être réalisé dès l’âge de 7 ans, 7 ans et demi » recommande le Dr Olivier Mauchamp, orthodontiste à Grenoble et Président de la Fédération française d’orthodontie. Observer la mâchoire et la position des dents est vraiment affaire de spécialiste. « Même si vous ne constatez pas de défauts sur la dentition de votre progéniture, des problèmes peuvent exister. Par exemple, il une déformation de la mâchoire supérieure peut être présente, avec le risque de conduire à une projection des dents vers l’avant ». A cet âge, dans « 20% des cas » un premier traitement orthodontique est nécessaire. Des appareils « orthopédiques » ou « fonctionnels » permettent de corriger certains décalages. A l’âge de 11 ans, les dents définitives sont en place. Un nouveau rendez-vous permettra de déterminer s’il est nécessaire de poser un appareil d’orthodontie.
Quels types d’appareil ?
Collées sur les dents, les fameuses « bagues » effrayantes de notre enfance, reliées entre elles par un arc en titane existent toujours. La différence majeure et elle n’est pas des moindres, tient dans la composition de ces attaches. La céramique, qui a remplacé l’acier, leur assure une quasi invisibilité. Il existe également des techniques totalement invisibles de l’extérieur. L’appareillage alors, est placé non pas sur la face externe des dents, mais à l’intérieur. C’est « l’orthodontie linguale ». Le Dr Mauchamp précise tout de même que « cette technique, dont le coût est de 4 à 5 fois plus élevé que celui de la précédente, est surtout réservée aux adultes ».
Outre les dents, l’orthodontiste observe de près le fonctionnement de nos mâchoires. Et l’articulation entre la supérieure (appelée maxillaire) et l’inférieure (la mandibule) « Car il n’y a pas que l’esthétique » continue notre spécialiste. « Le bon fonctionnement des mâchoires est également un facteur essentiel ». La mise en place d’un appareil correcteur est parfois nécessaire aussi, pour cette raison. Il existe par exemple des mini-implants, qui, directement placés dans l’os, permettent de tirer l’arcade pour replacer correctement les mâchoires.
Rassurer, expliquer, argumenter…
Bien sûr, l’aspect extérieur n’est pas tout. Mais pour un enfant ou plus encore un ado, le port d’un appareil dentaire est parfois vécu comme une ‘fin du monde’. « Il est alors indispensable de prendre le temps de rassurer les parents comme l’enfant, et d’expliquer le bien que ce dernier ressentira plus tard », poursuit Olivier Mauchamp. Une compréhension nécessaire, puisqu’un traitement dure en moyenne… 2 à 3 ans.
Quel prix et quelle prise en charge ?
« Les prix varient d’un praticien à un autre. Vous ne trouverez pas les mêmes tarifs à Paris et en province », indique notre spécialiste. Lequel recommande de se rendre sur le site de l’Assurance-maladie – www.ameli.fr, – pour comparer les prix pratiqués.
« Les traitements d’orthodontie sont pris en charge par l’Assurance-maladie sous réserve d’obtenir l’accord préalable de votre caisse d’Assurance Maladie et s’ils sont commencés avant le 16e anniversaire », explique l’Assurance-maladie sur son site Internet. La prise en charge s’effectue à 70% ou 100% selon les cas. Pour tout savoir sur cette question, cliquez ici et interrogez votre mutuelle, pour le complément. Un dernier conseil ? Etant donné que les honoraires des orthodontistes sont libres, exigez un devis préalable. C’est d’ailleurs une obligation légale.