VIH/SIDA : en Chine, l’épidémie change de visage !

10 février 2006

Selon une étude réalisée par le ministère chinois de la Santé en collaboration avec l’ONUSIDA, le nombre de séropositifs dans le pays s’établirait à 650 000. Soit largement au-dessous des données de 2003, qui faisaient état de 840 000 séropositifs.

Une bonne nouvelle ? Pas sûr. Il semble bien en effet que l’épidémiologie de l’infection à VIH en Chine ait été très mal appréhendée depuis des années. L’ONUSIDA exagérait le nombre des séropositifs, et surtout interprétait mal les causes des infections.

Du fait que de nombreux habitants de Chine centrale vendaient leur sang en dehors de tout contrôle, l’essentiel des cas était attribué, depuis des années, à une contamination sanguine. Or il apparaît que la majorité des nouvelles infections (80%) serait due à l’injection de drogues par voie intraveineuse et à la prostitution. L’ONUSIDA appelle donc les responsables chinois à intensifier -et réorienter- leurs campagnes de sensibilisation, et à généraliser le dépistage gratuit. La notion d’anonymat n’est pas évoquée…

  • Source : OMS, ONUSIDA, janvier 2006

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