Psycho : comment arrêter de ruminer ?

08 janvier 2025

S’il arrive à chacun d’entre nous d’en avoir au cours de la vie, les ruminations mentales peuvent parfois être le signe d’un trouble psychique. Quand s’inquiéter ? Et comment lutter ?

« Ce sont des pensées répétitives plutôt négatives, persistantes et involontaires », décrit le Dr Guillaume Camelot, psychiatre à Bordeaux (Gironde). Ces ruminations mentales « sont souvent centrées sur des regrets, des inquiétudes, une mésestime de soi ou des anticipations anxieuses. » Tout le monde en a de temps en temps. Elles peuvent intervenir à l’occasion d’un examen important, d’une tension avec un proche ou encore face à des difficultés financières par exemple. Pour autant, c’est lorsque ces pensées se chronicisent qu’il faut s’inquiéter.

Lorsque les ruminations mentales deviennent envahissantes et handicapantes au quotidien, elles peuvent être le signe d’un trouble plus grave, comme une dépression ou un trouble anxieux. Dans ce cas, ces pensées invasives, qui sont un symptôme, peuvent avoir des conséquences sur la qualité de vie de la personne. Le sommeil, l’alimentation, la concentration et les liens sociaux en sont perturbés.

Comment faire pour s’en débarrasser ?

Si vous sentez que ces pensées ont un impact tel que vous souffrez trop, n’hésitez pas à consulter un professionnel, psychiatre ou psychologue. Celui-ci pourra vous aider avec, notamment, les psychothérapies comme les thérapies cognitives et comportementales (TCC), efficaces contre ces pensées négatives.

Mais il existe aussi des techniques efficaces pour réduire ces ruminations et se sentir plus serein. « L’objectif de ces techniques immédiates est de casser le cycle des ruminations en se distrayant », souligne le Dr Camelot. « Vous pouvez par exemple, lire, faire du sport, parler à proche ou encore prendre une douche au moment où la pensée arrive », conseille-t-il.

Autre méthode : la méditation de pleine conscience. « Là il ne s’agit pas de se distraire mais d’observer ses pensées sans les juger, pour les laisser passer. Dans le même temps, cette méthode permet de s’ancrer dans le moment présent », poursuit-il. Pour que cette technique soit le plus efficace possible, il faut aussi s’y entraîner quotidiennement, au moment où on se sent bien.

A noter : une bonne hygiène de vie permet de réduire le risque de développer ces ruminations mentales, même en cas d’exposition à des difficultés de vie.

  • Source : interview du Dr Guillaume Camelot, psychiatre à Bordeaux

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils