De la prématurité aux maladies métaboliques ?

17 août 2017

Chaque année en France, environ 60 000 enfants naissent prématurément, c’est-à-dire avant 37 semaines d’aménorrhée, soit le huitième mois de grossesse. D’après une équipe israélienne, ces petits seraient particulièrement exposés à un risque de maladies métaboliques, dès l’âge de 5 ans. 

A l’Université Ben Gourion du Néguev de Beer-Sheva, le Pr Eyal Sheiner et son équipe ont travaillé à partir d’une base de données comportant 225 000 naissances. Un quart d’entre elles concernant des bébés nés prématurément.

Les auteurs mettent en évidence un nombre plus élevé d’hospitalisations (17%) – avant l’âge de 18 ans – liées à des maladies telles que le diabète de type 1 et l’obésité, parmi les jeunes venus au monde prématurément   comparés à ceux nés à terme.

Hypertension et diabète gestationnels 

Comment expliquer cette différence ? Eyal Sheiner fait référence aux complications liées à une hypertension ou un diabète gestationnel, causes bien souvent, d’une naissance prématurée. « Ces maladies pourraient augmenter à leur tour les risques d’affections à long terme » chez l’enfant, conclut-il. Ce qui reste d’ailleurs à confirmer, faut-il le préciser…

  • Source : American Journal of Obstetrics and Gynecology, http://dx.doi.org/10.1016/j.ajog.2017.07.015, 7 août 2017 - Torchin H, et al. Épidémiologie de la prématurité : prévalence, évolution, devenir des enfants. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris) (2015), http://dx.doi.org/10.1016/j.jgyn.2015.06.010

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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