Hygiène intime : point trop n’en faut

12 février 2010

Odeurs, sécrétions vaginales… de nombreuses femmes se sentent gênées par les manifestations naturelles de leur corps au point d’abuser de la toilette intime. Pourtant, des lavages trop fréquents risquent d’entraîner mycoses et autres infections bactériennes. Ici encore, le mieux est l’ennemi du bien !

Quelle fréquence ?
Une toilette quotidienne suffit. Vous pouvez cependant vous laver deux fois par jour en période de règles, en cas de forte sudation (due au sport ou à une forte chaleur), ou après des rapports sexuels. Des savonnages répétitifs altèrent en effet le film hydrolipidique protecteur de l’épiderme et des muqueuses, et favorisent les infections.

Comment ?
– Lavez-vous à la main plutôt qu’avec un gant : à moins de changer celui-ci tous les jours, les bactéries prolifèrent rapidement dessus ;
– Préférez la douche au bain : le contact prolongé avec une eau souvent additionnée de parfums, mousse et autres huiles de bain favorisent la déshydratation des muqueuses ;
– Utilisez un savon ou gel douche à pH supérieur à 5, plus en accord avec le pH vaginal. N’utilisez pas de gel antiseptique hors prescription médicale, et même alors, seulement pour une durée limitée ;
– Proscrivez la douche vaginale avec poire gynécologique : ces injections, même à l’eau seule, peuvent détruire la flore interne et provoquer des infections mycosiques ou une sécheresse vaginale. La toilette intime ne doit concerner que l’extérieur, c’est-à-dire la vulve ;
– Essuyez-vous soigneusement : l’humidité favorise la prolifération bactérienne. Ne prêtez pas votre serviette de toilette, et lavez tout linge de bain à 60°C minimum.

Hors de la toilette en elle-même, quelques conseils simples :
– Changez de sous-vêtements tous les jours ;
– N’appliquez ni parfum, ni déodorant sur la zone vulvaire ;
– Respectez les durées d’utilisation des tampons et serviettes pendant vos règles ;
– Essuyez-vous de l’avant vers l’arrière après être allée aux toilettes ;
– N’utilisez pas de lingettes intimes de façon systématique : elles sont pratiques en dépannage, mais finissent pas fragiliser les muqueuses.

  • Source : Petit Larousse de la sexualité, 951 pages, 19,90 euros.

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