5 choses à savoir sur l’hypertension artérielle
16 mai 2019
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L’hypertension artérielle fatigue le cœur en augmentant le travail du muscle cardiaque, qui va donc grossir, devenir moins performant et s’épuiser. A l’occasion de la journée mondiale dédiée, ce 17 mai, faisons le point sur cette pathologie qui, si elle ne peut être guérie, se traite très bien.
Quand parle-t-on d’hypertension ?
Lorsque votre médecin mesure votre tension artérielle, il vous donne toujours deux chiffres. Par exemple « 12/7 ». La tension est toujours exprimée en millimètres de mercure (mmHg). Le plus grand chiffre, le premier, c’est la pression systolique. Elle correspond à la contraction du cœur. Quant au petit chiffre, appelé aussi pression diastolique, il correspond à la phase de repos. C’est à partir d’une tension de 14/9 (la pression systolique de 140 mmHg et la diastolique de 90mmHg) que l’on parle d’hypertension artérielle.
L’hypertension en France
L’hypertension artérielle est la maladie cardiovasculaire la plus fréquente, et constitue même la première pathologie chronique en France. Un adulte sur trois est touché. Son incidence augmente avec l’âge. Problème, la maladie est le plus souvent silencieuse. Beaucoup de patients (1 sur 2) s’ignorent donc.
Quels sont les facteurs de risque
Le plus souvent, l’hypertension artérielle est dite essentielle, parce qu’aucune cause connue ne peut expliquer son apparition. Le vieillissement, qui favorise la perte d’élasticité des artères, constitue le premier facteur de risque non modifiable. Mais d’autres facteurs de risque peuvent être modifiés : le surpoids, la sédentarité, une consommation élevée de sel, le tabac ou encore l’alcool.
Des troubles évocateurs
L’hypertension est un tueur silencieux. Néanmoins, certains troubles peuvent vous mettre la puce à l’oreille. Des maux de tête permanents ou culminant le matin au réveil, des vertiges, des troubles de la vue, des palpitations cardiaques, des suées, des saignements de nez… Si vous souffrez de l’un de ces maux, n’hésitez pas à en parler à votre médecin. En effet, si elle n’est pas traitée, la maladie peut entraîner des complications graves (AVC, infarctus du myocarde, insuffisance rénale chronique, rétinopathie…).
Comment ça se soigne ?
La première action de prise en charge ne passe pas par la prescription de médicaments, mais par des mesures hygiéno-diététiques : réduction du poids, pratique d’une activité physique régulière, réduction de la consommation en sel, réduction de la consommation d’alcool, alimentation riche en légumes et en fruits et pauvre en graisses d’origine animale, arrêt du tabac…
Si cela ne suffit pas, la prescription de médicaments antihypertenseurs est envisagée. Plusieurs familles de médicaments possèdent des propriétés anti-hypertensives. Il s’agit des diurétiques thiazidiques, des inhibiteurs calciques, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et des inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II (ARA2), des bêtabloquants et des antihypertenseurs d’action centrale.
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Source : Fédération française de Cardiologie – Inserm, consultés le 14 mai 2019
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon