











La boulimie, l’anorexie ou encore le Binge eating, autrement appelé « hyperphagie boulimique », sont autant de troubles du comportement alimentaire majoritairement féminins. Parmi ces derniers, la boulimie présente une particularité : le risque important d’addictions multiples. « Elle est souvent associée à la prise de benzodiazépines – des médicaments anxiolytiques, n.d .l.r. – d’alcool ou encore à des achats compulsifs », indique Catherine Amoyal, psychiatre et responsable du Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel de Toulouse. Lié à un état d’anxiété important, ce trouble « entraîne également des conduites à risque, comme des rapports sexuels non protégés avec des partenaires multiples », ajoute notre psychiatre, qui conseille « aux professionnels de santé de rechercher systématiquement des addictions associées ».
Dans le domaine des substances psycho-actives, les femmes restent largement moins consommatrices que les hommes. L’alcool et les drogues non socialement admises – cannabis en tête – demeurent des pratiques très majoritairement masculines. Seule la consommation de médicaments psychotropes – anxiolytiques, somnifères et antidépresseurs – est plus importante chez les femmes, avec un pic entre 55 et 64 ans.
D’après l’Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) « les femmes sont nettement plus concernées que les hommes, à 45 % contre 28 % au cours de la vie ». L’enquête ESCAPAD réalisée auprès de près de 40 000 jeunes de 17 ans à l’occasion de l’appel de préparation pour la défense, confirme quant à elle une tendance déjà observée depuis quelques années : le tabagisme présente une quasi-parité. En effet, 30% des garçons et 28% des filles fument à présent quotidiennement des cigarettes.
Source : OFDT, 2006 ; ESCAPAD, 2008 ; Interview de Catherine Amoyal, 4 juin 2010.
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