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Avec près de 60 000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme et la 3ème cause de décès par cancer chez les hommes avec 9 228 décès en 2022. Dans la majorité des cas, il évolue lentement et peut être pris en charge efficacement. Mais chez certains patients, la maladie devient agressive, se propage à d’autres parties du corps — on parle alors de cancer de la prostate métastatique — et finit par résister aux traitements classiques comme l’hormonothérapie, la chimiothérapie ou la radiothérapie externe.
Quand la maladie évolue malgré les traitements de première intention, il existe encore des solutions.
Parmi les options disponibles aujourd’hui :
Ces traitements de dernière génération utilisent une molécule radiomarquée capable de reconnaître les cellules cancéreuses de la prostate et de s’y fixer. Ces médicaments radiopharmaceutiques sont administrés par voie intraveineuse : une fois dans l’organisme, le produit va directement cibler les cellules tumorales, en épargnant autant que possible les tissus sains.
Cette approche est réservée aux hommes atteints d’un cancer de la prostate résistant à la castration métastatique, en progression après une chimiothérapie et une hormonothérapie de seconde génération.
Les études cliniques ont montré une réduction de la progression de la maladie, une amélioration des symptômes, et dans certains cas, un allongement de la vie. Ce traitement peut aussi permettre un meilleur confort de vie au quotidien.
Il est généralement administré en ambulatoire, par cycles espacés de plusieurs semaines. Ces “temps de pause” permettent aux patients de récupérer entre chaque injection, et de poursuivre certaines de leurs activités.
La radiothérapie interne vectorisée est désormais disponible dans un nombre croissant d’établissements de santé, au sein de services spécialisés en médecine nucléaire.
Le cancer de la prostate métastatique reste un combat difficile, mais il n’est plus synonyme de résignation. Grâce aux progrès de la recherche, il est désormais possible de prolonger la vie et d’en préserver la qualité, même lorsque la maladie progresse. « Il ne faut pas hésiter à parler avec son oncologue de toutes ces options, explique le Pr Nadine Houede, Oncologue et Directrice du cancéropôle Grand Sud-Ouest. La radiothérapie interne vectorisée offre aujourd’hui de nouvelles possibilités, avec une bonne qualité de vie pour les patients qui y sont éligibles. »
Source : https://www.cancer.fr/personnes-malades/les-cancers/prostate/comprendre-la-maladie/l-essentiel https://www.chu-lyon.fr/radiotherapie-interne-vectorisee-radiomedicaments-assaut-cancers - Le cancer de la prostate et les radiopharmaceutiques - Institut Gustave Roussy et l’association CerHom
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dorothée Duchemin