Des anticorps de lama pour traiter la schizophrénie

29 juillet 2025

Une découverte scientifique surprenante pourrait révolutionner le traitement de la schizophrénie : des chercheurs français ont développé des « nanocorps » à partir d'anticorps de lamas, capables d'améliorer les troubles cognitifs liés à cette maladie mentale.

La schizophrénie touche environ 1 % de la population mondiale. En France, 600 000 personnes sont concernées. Cette maladie mentale se caractérise par des symptômes variés : hallucinations, délires, mais aussi troubles de la mémoire ou de la concentration qui affectent considérablement la vie quotidienne des patients. Si les médicaments actuels parviennent à réduire certains symptômes comme les hallucinations, ils restent largement inefficaces contre les troubles cognitifs.

C’est précisément sur ces troubles, que se concentrent les travaux de l’équipe de l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier, associant le CNRS, l’Inserm et l’Université de Montpellier.

Les lamas, des alliés inattendus

Les lamas possèdent une particularité remarquable : leurs anticorps sont beaucoup plus petits que ceux des humains. Les scientifiques ont exploité cette caractéristique pour créer des “nanocorps”, des versions miniaturisées d’anticorps capables de franchir la barrière hémato-encéphalique et ainsi atteindre un récepteur clé du cerveau impliqué dans la schizophrénie.

« L’effet thérapeutique de ces nanocorps a été évalué dans deux modèles précliniques de la schizophrénie, explique le CNRS dans un communiqué. L’administration du nanocorps a permis de corriger les troubles cognitifs observés chez ces deux modèles murins : les fonctions cognitives des animaux s’améliorent nettement dès la première injection, avec un effet prolongé pendant plus d’une semaine. »

Par ailleurs, les nanocorps présentent l’avantage d’être biodégradables et d’induire des effets secondaires limités, un point crucial pour des patients qui doivent souvent suivre des traitements à vie.

Bien que ces résultats soient prometteurs, le chemin vers un traitement disponible pour les patients reste long. Des études cliniques chez l’humain seront nécessaires pour confirmer l’efficacité et la sécurité de cette approche.

  • Source : CNRS

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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