A l’hôpital, la non-qualité coûte très cher…

30 septembre 2004

Dans un rapport, l’Agence nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) dénonce les “défauts de qualité de soins” dans les établissements de santé français. Surtout leurs coûts. Et c’est une première.

Disponible en ligne, cet ouvrage de 156 pages est initialement destiné aux professionnels de santé et aux politiques. Son contenu intéressera toutefois le grand public. Et cela pour une raison simple : cette “non-qualité du système de soins” coûte cher à la collectivité.

Combien ? Entre 0,4 et 2,3 milliards d’euros par an pour les seuls événements indésirables liés aux médicaments… et qui sont évitables. Et entre 23 et 200 millions d’euros – toujours par an – pour les infections nocosomiales en réanimation. Chaque année, celles-ci font 21 000 victimes. Environ 30% seraient évitables !

Les exemples ne manquent pas. La moitié des prescriptions d’hypnotiques et une ordonnance d’anxiolytiques sur trois seraient réalisées hors référentiels. De la même manière, 30% des journées d’hospitalisation seraient “non-pertinentes“. Une proportion qui peut grimper jusqu’à 75% dans certains services de psychiatrie !

L’objectif de ce rapport est notamment de “sensibiliser les professionnels des établissements de santé à la dimension économique de la qualité” expliquent les auteurs. Et par la même occasion de se doter d’outils destinés à mesurer la qualité dans les hôpitaux français.

  • Source : ANAES, "Les coûts de la qualité et de la non-qualité des soins dans les établissements de santé: état des lieux et propositions", 21 septembre 2004

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