











Entre 10 et 15 ans, une jeune fille ” prend ” en moyenne 23 kg et 20 cm. Un garçon, 26 kg et 26 cm entre 12 et 17 ans. Il est évident que l’alimentation doit prendre en compte les besoins spécifiques des enfants pendant cette période de leur vie.
Commençons par les besoins quantitatifs: les apports quotidiens doivent naturellement couvrir le métabolisme de base, c’est-à-dire le fonctionnement élémentaire du corps. Celui-ci est davantage influencé par le poids que par la taille, et on peut estimer qu’un garçon de 55 kg, sédentaire, aura besoin d’environ 2 500 calories par jour, et une fille de 50 kg de 2 000 calories par jour. Ajoutez à cela les besoins générés par tout exercice physique, et ceux engendrés par cette période de croissance importante. Les enquêtes qui sont régulièrement menées montrent que les besoins alimentaires des garçons sur le plan quantitatif, sont généralement satisfaits. En revanche, ce n’est pas le cas des jeunes filles, surtout après l’âge de 16-17 ans.
Enfin, les besoins insatisfaits sont aussi d’ordre qualitatif. Le jeune se construit, il lui faut des ” matériaux ” sous la forme de protéines qui doivent représenter de 9% à 20% de l’apport alimentaire global. Habituellement et sur ce plan du moins, les jeunes mangent correctement. Mais l’adolescence est aussi la période où s’élabore le squelette. Entre 9 et 16 ans, une jeune fille constitue 50% de son capital osseux. C’est un point important pour son avenir, car après la ménopause les femmes sont davantage exposées à l’ostéoporose qui fragilise leurs os. Celles dont la masse osseuse de départ est insuffisante courent alors un risque de fractures plus important que les autres.
Ainsi les jeunes devraient-ils absorber chaque jour 1 200 mg de calcium, et de 1 500 mg à 2 000 mg durant les années de forte croissance. Pour cela il suffirait qu’ils boivent chaque jour, 1 litre de lait. Or les filles absorbent en moyenne 712 mg de calcium par jour, contre 766 mg pour les garçons. On est loin du compte ! Rappelons donc, pour les en-cas, qu’un bol de lait en contient 300 mg: autant que 10 petit-suisses, 300 g de fromage blanc, 30 g d’emmenthal ou 80 g de camembert…
Source : Bulletin de l'Ordre des Pharmaciens, 26 mars 2004
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