Alcool et grossesse : un cocktail destructeur

20 mai 2010

Malgré les recommandations, il ne semble pas que les Françaises parviennent à décrocher de l’alcool pendant leur grossesse.

D’après une enquête menée en 2007 par l’Institut national de Prévention et d’éducation pour la Santé (INPES), 30,8% des personnes interrogées pensaient encore que « boire un verre de temps en temps pendant la grossesse était conseillé » ! Apparemment mal compris des femmes enceintes comme du reste de la population, les risques sont pourtant importants pour l’enfant à naître. Rappel.

« Une consommation, même ponctuelle ou modérée, d’alcool pendant la grossesse n’est pas anodine et peut entraîner des risques importants pour l’enfant à naître », insiste l’INPES. Quel que soit le moment de l’alcoolisation – et un verre peut suffire – la principale conséquence est le syndrome d’alcoolisation fœtale. Il peut provoquer une atteinte des fonctions cérébrales ainsi que des malformations irréversibles chez l’enfant.

Autre risque moins connu et plus rare : la leucémie myéloïde. Selon une étude menée par Paule Latino-Martel du Centre de Recherche en Nutrition humaine de Clermont Ferrand, boire pendant la grossesse accroît de 56% le risque pour l’enfant à naître de développer cette maladie redoutable !

La France a pourtant mené en 2006, une campagne de sensibilisation dont le slogan était pour le moins clair et précis : zéro alcool pendant la grossesse. Toutes les bouteilles d’alcool comportent d’ailleurs depuis le 3 octobre 2007, un pictogramme également explicite – puisqu’il représente l’image d’une femme enceinte barrée d’un signe d’interdit. Pour autant, le message ne semble toujours pas passer… C’est si vrai que 52% des Françaises enceintes consultées déclarent avoir consommé de l’alcool au moins une fois durant leur grossesse. Contre seulement 12% aux Etats-Unis et 30% en Suède.

  • Source : American Association for Cancer Research, 6 mai 2010, INPES, 2007.

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