Allaitement : 5 conseils pour atténuer les douleurs
15 octobre 2020
Le lait maternel est le meilleur aliment possible pour nourrir son nouveau-né. Mais l’allaitement n’est pas pour autant exempt de tout désagrément. En cette semaine mondiale de l’allaitement maternel (du 12 au 18 octobre), nous vous donnons quelques conseils pour soulager les seins douloureux.
Vous venez d’accoucher et vous avez pris la décision d’allaiter votre nouveau-né ? Première étape : la tétée d’accueil, riche en colostrum, idéalement proposée dans l’heure qui suit la naissance de votre bébé. Deuxième étape : la montée de lait, qui survient généralement dans les deux jours qui suivent l’accouchement, un peu plus tard si votre enfant est né par césarienne.
Si certains débuts d’allaitement se passent sans douleur, d’autres sont un peu plus difficiles. Voici quelques conseils pour atténuer ces désagréments et passer ces moments privilégiés avec votre nouveau-né sans serrer les dents.
Faut-il préparer les mamelons ? Alvéoles, vaisseaux sanguins, canaux lactifères… Vos seins se préparent d’eux-mêmes à l’allaitement. Inutile donc de les badigeonner de crème ou de jus de citron, ni de les frotter vigoureusement pour qu’ils durcissent et soient moins réactifs. Il est normal que les mamelons soient sensibles la première semaine de l’allaitement.
Aïe, j’ai des crevasses ! Le colostrum peut servir de pansement naturel dès l’apparition des premières crevasses, indique la Leche League. Si elles persistent, vous pouvez utiliser le lait gras de fin de tétée, pourquoi pas sur des compresses. Ou encore de la lanoline purifiée, issue de la laine de mouton. Vous pouvez également investir dans des coupelles d’allaitement, à placer dans votre soutien-gorge pour éviter les frottements avec le tissu. Ou des bouts de seins en silicone pendant que vous allaitez : ils laissent passer le lait et semblent efficaces pour atténuer les douleurs et permettre de poursuivre l’allaitement. A condition de bien choisir leur taille et leur forme.
Quelle position ? Les crevasses surviennent le plus souvent en raison d’un problème de prise du sein ou de position du bébé. La première chose à faire, si les douleurs persistent pendant toute la tétée, c’est donc de changer votre enfant de position. Veillez notamment à ce que son nez soit du côté opposé à votre mamelon ; à ce qu’il approche le sein avec la tête légèrement inclinée vers l’arrière, comme pour renifler ; assurez-vous enfin que sa tête ne soit pas tordue ou tournée vers son épaule. Quant à la succion, pour qu’elle soit efficace, le bébé doit avoir une grande partie de l’aréole dans la bouche, en plus du mamelon.
Mon sein est rouge et douloureux. Parfois, les seins augmentent en volume, deviennent très durs, mamelon compris, ce qui ne facilite pas la prise du sein par le bébé. Souvent douloureuse, cette congestion des seins peut se prévenir grâce à des tétées fréquentes et complètes, et l’application de cataplasmes froids entre les tétées, ou de douches chaudes juste avant.
J’ai trop mal, j’abandonne. Malgré toutes vos précautions et un suivi adapté (pédiatre, médecin, sage-femme, consultante en lactation certifiée), la douleur est toujours présente et pèse sur votre moral. Vous décidez donc de sevrer votre enfant et de passer au biberon. Chez certaines mères, cette transition est un soulagement. Pour d’autres, elle s’accompagne d’un sentiment d’échec et de culpabilité. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel de santé compétent.
-
Source : Leche League, AboutKidsHealth, consultés le 13 octobre 2020
-
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet