











Accueil » Médecine » Neurologie » Alzheimer : des exercices de musculation contre la maladie
© Liderina/shutterstock.com
L’activité physique dite de résistance agirait comme un facteur protecteur de la maladie d’Alzheimer. Pour le prouver, des scientifiques brésiliens* ont mené une étude chez la souris. L’objectif : évaluer l’efficacité de quatre semaines d’entraînement (exercice de résistance) dans la récupération des symptômes physiques et comportementaux associés au processus neurodégénératif caractéristique de la maladie d’Alzheimer.
Voici l’épreuve à laquelle était soumise les rongeurs : « escalader une échelle de 110 cm avec une pente de 80° et 2 cm entre les barreaux. Des charges correspondant à 75 %, 90 % et 100 % de leur poids corporel ont été attachées à leur queue. L’expérience imitait certains types d’exercices de résistance pratiqués par les humains dans les centres de remise en forme », décrivent les scientifiques.
Après 4 semaines d’exercices, des prélèvements de plasma sanguin effectué sur les souris ont permis aux chercheurs de mesurer la concentration de corticostérone, une hormone équivalente à la cortisone humaine. A noter qu’une importante concentration de cette hormone signe un risque élevé de développer la maladie d’Alzheimer.
Résultat, « ces niveaux hormonaux étaient normaux chez les souris pratiquant une activité physique de résistance, et l’analyse de leurs tissus cérébraux a laissé voir une diminution de la formation de la plaque amyloïdes », détaillent les scientifiques. « Ce qui confirme que ce type d’activité physique peut inverser les altérations neuropathologiques à l’origine des symptômes cliniques de la maladie d’Alzheimer », étaye le Pr Henrique Correia Campos, principal auteur de l’étude. De quels symptômes parle-t-on ? « Du dysfonctionnement cognitif, du déficit de mémoire et des problèmes de comportement chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ».
Ces travaux plaident pour la promotion de l’activité physique préventive, « en conseillant par exemple aux personnes âgées et/ou souffrant de troubles cognitifs des séances basées sur des ports de charges légères comme des petites altères, là où la plupart d’entre elles ne sont plus en capacité de courir quotidiennement et/ou de pratiquer un sport à haute intensité ». Sans compter que, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chez les séniors, les exercices basés sur la résistance contribuent également « au sens de l’équilibre, au maintien des postures et à la prévention des chutes ».
A noter : la pratique d’une activité physique « agit également en prévention de la sarcopénie », caractérisée par une fonte de la masse musculaire.
* Federal University of São Paulo (UNIFESP) and the University of São Paulo (USP).
Source : Frontiers in Neuroscience, le 3 juillet 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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