Andropause : la « ménopause des hommes » existe-t-elle ?

22 janvier 2010

Bouffées de chaleur, libido en berne, prise de poids, mauvaise humeur … votre homme est en toute petite forme ! Eh oui, contre toute attente, c’est bien de lui dont nous parlons. Le responsable de tous ces maux ? Certains accuseront volontiers un surcroît de travail pour tenter d’éluder le problème. La réalité médicale est toute autre. L’andropause existe bel et bien !

Le terme « andropause » en revanche, est impropre. Les médecins préfèrent parler de Syndrome de Déficit en Testostérone (SDT). Convenez que cela change tout… L’andropause au fond, n’a pas grand-chose à voir avec la ménopause, hormis quelques symptômes. Seuls 6% des hommes de 30 à 80 ans sont concernés, là où la ménopause touche toutes les femmes, et provoque un bouleversement hormonal. Autre différence, si les femmes « perdent » alors leur capacité reproductive, les hommes, pourront toujours avoir des enfants.

Attention au surpoids ! Tous connaissent une baisse progressive de leur taux de testostérone à partir de 30-35 ans. La probabilité de souffrir de SDT augmente toutefois avec l’âge : à 60 ans, 12% des hommes sont touchés, et à 80 ans, ils sont 25%. L’embonpoint est un facteur de risque – attention si son tour de taille excède 94 cm. Le diagnostic est posé lorsque la baisse, très importante, pose problème au quotidien. C’est souvent la sexualité qui trinque en premier. Si votre partenaire souffre de problèmes d’érection, ne vous désire plus comme avant et se plaint souvent d’être fatigué, incitez-le à consulter son médecin traitant. Il lui prescrira un dosage de testostérone. Et surtout, rassurez votre homme, car il peut se sentir atteint dans sa virilité.

Des traitements hormonaux adaptés. Si les examens sanguins confirment vos craintes, encore une fois, aucune inquiétude : il existe des traitements hormonaux substitutifs qui ont fait leurs preuves ! Prenez rendez-vous avec un spécialiste, de préférence un urologue-andrologue. Seuls les urologues, gynécologues et endocrinologues sont en effet habilités à prescrire de la testostérone. Cette contrainte réglementaire vise à éviter son emploi aux fins de dopage. Certains traitements – en injections toutes les 3 semaines ou par voie orale – sont pris en charge par l’Assurance maladie. Gels et patchs se révèlent très efficaces et peu contraignants. Ils restent cependant à votre charge, et il faut compter une centaine d’euros chaque mois.

  • Source : interview du Pr Stéphane Droupy, responsable du comité d'andrologie de l'Association française d'Urologie et responsable du service d’urologie-andrologie du CHU de Nîmes, 19 janvier 2009.

Destination Santé
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