Antennes relais : toujours l’attente…

18 mars 2003

Trop peu de cas, et dans des registres trop divers pour conclure à leur imputabilité aux antennes pour téléphones cellulaires. La Direction générale de la Santé (DGS) et l’Institut de Veille sanitaire (InVS) ne peuvent trancher en l’état.

En mars 2002 le maire de Saint-Cyr l’Ecole, dans les Yvelines, informait la DGS des inquiétudes de ses administrés quant aux effets sanitaires potentiels de 2 antennes relais placées depuis 10 ans sur le toit d’une école de la ville. Les plaintes évoquées étaient extrêmement diverses : troubles du sommeil, maux de tête, fatigue chronique, rejet de greffon, cancers, accidents vasculaires cérébraux, douleurs musculaires, saignements de nez…

En avril 2002 la DGS a saisi l’InVS, dont le groupe de travail s’est principalement concentré sur 8 cas de cancers infantiles survenus entre 1992 et 2002. Sur cette même période le nombre de cas « attendus » dans une population normale est de 5,5 cas. L’InVS estime ainsi ne pas pouvoir établir de lien de causalité entre ces cas de cancers et l’exposition aux antennes relais. Pour ce qui concerne toutes les autres pathologies, elles sont trop diverses pour pouvoir mener une étude épidémiologique, selon l’InVS.

Remarquant que l’alimentation de ces antennes relais avait été interrompue voici 10 jours, le Pr Lucien Abenhaïm, Directeur général de la Santé, a par ailleurs indiqué qu’il serait « intéressant sur un plan épidémiologique d’observer une éventuelle diminution des troubles attribués à ces dernières. »

Par ailleurs, l’Agence française de Sécurité sanitaire de l’Environnement (AFSSE) doit rendre, à la fin du mois de mars 2003, un rapport au gouvernement et aux parlementaires relatif aux risques sanitaires liés à une exposition au rayonnement des antennes relais. L’agence fera ainsi des recommandations aux pouvoirs publics, en termes d’action et d’évolution éventuelle de la réglementation.

N’oublions pas également, que le Centre international contre le Cancer de l’OMS, à Lyon, doit rendre ses propres conclusions en 2004. Des conclusions manifestement très attendues, y compris par les autorités de tutelle françaises.

  • Source : Ministère de la Santé, conférence de presse, 17 mars 2003

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