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Un cas autochtone du virus West Nile a été identifié en France métropolitaine pour la première fois cette année. Selon le bulletin de surveillance des arboviroses diffusé mercredi 30 juillet par Santé publique France, le cas est localisé dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ; le patient a présenté les premiers symptômes le 15 juillet. Les arboviroses sont des maladies virales transmises par un arthropode. Dans ce cas le moustique. « Cas autochtone » signifie que le patient n’a pas contracté la maladie après un voyage dans une zone contaminée dans les 15 jours avant la survenue des symptômes.
Le virus West Nile ou virus du Nil occidental a été identifié pour la première fois en 1937 dans le district de West Nile, en Ouganda. « Il a historiquement été responsable d’épidémies en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie occidentale et en Europe. Il est apparu en Amérique du Nord pour la première fois en 1999 et il a diffusé en quelques années à tout le territoire », explique Santé publique France. En France, il est régulièrement détecté sur le pourtour méditerranéen.
Les oiseaux constituent le premier réservoir du virus mais les humains, les chevaux et plusieurs autres espèces vertébrées peuvent aussi être contaminées. La transmission à l’homme s’effectue par la piqûre d’un moustique, du genre Culex, lui-même infecté après s’être nourri d’un oiseau infecté. « L’homme et le cheval représentent des “culs-de-sac épidémiologiques” pour le Virus West Nile car la quantité de virus dans le sang (virémie) est insuffisante pour infecter le moustique lors d’une piqûre et permettre ainsi la transmission de la maladie », poursuit l’agence sanitaire.
Dans près de 80 % des cas, le virus est asymptomatique. Les formes symptomatiques se caractérisent par :
Le virus peut être responsable, dans moins de 1 % des cas de complications neurologiques ; méningite, encéphalite, paralysie flasque ou syndrome de Guillain Barré. D’autres complications, encore plus rares, peuvent survenir ; hépatite, pancréatite, myocardite. « Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles. Mais l’infection virale peut s’avérer mortelle principalement chez les adultes séniors », précise l’institut Pasteur.
Il n’existe pas de traitement spécifique de la maladie. La prise en charge est symptomatique.
Le diagnostic peut être confirmé par des analyses biologiques réalisées dans le sang et/ou dans le liquide cérébro-spinal (LCS), obtenu par ponction lombaire.
Aucun vaccin n’est disponible. Le meilleur moyen de se protéger du virus est la mise en place de mesures de protection contre les piqures de moustique : vêtements couvrants, répulsifs, serpentins, diffuseurs électriques, moustiquaires.
Collectivement, il est nécessaire de lutter contre les gîtes larvaires des moustiques.
Source : Institut Pasteur, Santé publique France
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet