Antidépresseurs et grossesse : risque de malformations pour le nouveau-né

13 janvier 2016

La prise d’antidépresseurs pendant la grossesse serait bien liée à un risque de malformations cardiaques et congénitales pour l’enfant à naître. C’est la conclusion d’une équipe québécoise après une méta-analyse de la littérature scientifique sur le sujet.

Une équipe de l’Université de Montréal a effectué une méta-analyse des études menées entre 1966 à 2015 sur le lien entre antidépresseurs pendant la grossesse et malformations chez les enfants. Les chercheurs se sont particulièrement intéressés à la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, parmi laquelle se distingue la paroxétine.

Résultat, ces molécules, lorsqu’elles sont administrées au cours du premier trimestre de grossesse, ont pour conséquence une augmentation de 23% du risque de malformations congénitales majeures. Le risque de malformations cardiaques importantes est, lui, accru de 28%. Et ce, par rapport à des femmes qui n’avaient pas pris ces médicaments. Les scientifiques précisent que le risque de tout nouveau né de souffrir de ces malformations est respectivement de 3% et 1%. Une différente notable donc.

Par conséquent, il est déconseillé de prescrire ces traitements à des femmes enceintes. En particulier au cours du premier trimestre. « Il est en outre essentiel de planifier la grossesse et d’envisager des traitements tels que la psychothérapie », concluent les auteurs.

  • Source : Wiley, 5 janvier 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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