Apnée du sommeil : la route, cette ennemie…

06 juillet 2001

Trois fois plus d’accidents de la route parmi les victimes du syndrome d’apnée du sommeil (SAS)… lorsqu’il n’est pas pris en charge.
Inquiétante conclusion de l’étude de 200 patients relayée par The Lancet. Les auteurs soulignent ainsi que le SAS est une sérieuse menace pour la sécurité routière. Surtout quand il n’est pas contrôlé ou traité…

Le SAS est caractérisé par des troubles de la respiration qui affectent plus volontiers les personnes en excès pondéral et surviennent au cours du sommeil. Soit des arrêts respiratoires – ce qu’on appelle des apnées – soit des baisses de la ventilation pulmonaire encore appelées hypopnées.

Cette affection nuit gravement à la qualité du sommeil. Par rebond, elle provoque une hyper somnolence durant la journée. En conséquence, ses victimes s’endorment dans des conditions peu appropriées. Durant un office religieux, une réunion ou… sur la route !

Face à la gravité du constat, il existe tout de même un fait rassurant. Le niveau de risque redevient en effet normal dès la mise en oeuvre d’un traitement. Surtout lorsque les patients utilisent un appareil nasal à pression positive continue (PPC).

En France, le SAS touche entre 2% et 5% de la population adulte. Il s’agit donc d’une affection fréquente mais sa prise en charge reste insuffisante. En dépit du consensus médical, son traitement n’est en effet que très partiellement remboursé par l’assurance maladie.

  • Source : The Lancet, 23 juin 2001

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