Aquaphobie : comment en finir avec la peur de l’eau ?
28 juillet 2023
Une impossibilité d’aller dans l’eau, particulièrement « là où l’on n’a pas pied » et/ou à mettre la tête sous l’eau. L’aquaphobie se caractérise par une peur irrationnelle de l’environnement aquatique. Une peur qu’il demeure possible de dépasser. De quelle façon ?
Lutter contre l’aquaphobie, c’est « réconcilier les personnes aquaphobes avec le milieu aquatique. Le but ultime étant qu’elles y prennent plaisir. Cette notion est importante. On ne parle pas encore d’apprentissage de la natation », lit-on sur le blog natationpourtous.com.
De son côté, l’association Le pied dans l’eau confirme : « Il faut être bien dans l’eau pour apprendre à nager et non apprendre à nager pour être bien dans l’eau ». Elle réfute toutefois le terme d’aquaphobie. Celui-ci « impliquerait, comme toutes les phobies, des comportements d’évitement systématique, ce qui n’est justement pas le comportement présent des personnes qui viennent s’inscrire dans nos piscines. Ces adultes n’ont pas peur de l’eau. Au contraire, ils se sentent profondément attirés par l’eau, mais ils ont peur, parfois très peur dans l’eau, peur de se noyer ou de s’étouffer dans l’eau ». C’est justement pour cette raison qu’elle préfère parler de « cours de bien-être aquatique » que « cours d’aquaphobie ».
Une « construction »
Au niveau national, il est question d’« aisance aquatique », nom donné à un programme ministériel s’adressant aux « non-nageurs ». Elle « se construit dans un bassin où le pratiquant n’a pas pied et sans matériel d’aide à la flottaison », explique le ministère des sports. « Elle vise une expérience positive de l’eau et une adaptation au milieu aquatique : l’entrée et la sortie de l’eau, l’immersion, la découverte de la flottaison, la capacité à modifier la forme de son corps dans l’eau, à s’y orienter ainsi qu’à pouvoir s’y déplacer 10 mètres pour rejoindre le bord du bassin, sont autant d’étapes de sa construction ».
Si vous êtes concerné et souhaitez vaincre votre aquaphobie, franchissez le seuil d’un centre aquatique et parlez-en à un maître-nageur sauveteur (MNS). Certes « la construction de l’aisance aquatique » peut débuter dès 3 ou 4 ans. Mais il est possible de s’y engager à tout âge, « si on ne sait pas nager, si on n’est pas l’aise dans l’eau ou encore si on a eu de mauvaises expériences aquatiques ».
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Source : natationpourtous.com – Association Le Pied dans l’eau : www.pied-dans-eau.fr/ - Ministère des Sports, L’aisance aquatique. Sites consultés le 18 juillet 2023
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet