Asthme : ne plus subir la maladie

07 octobre 2004

Près de 150 millions de malades et 180 000 morts chaque année dans le monde… “Il est temps de prendre l’asthme et les maladies allergiques au sérieux“, s’insurgent les spécialistes européens.

Selon eux en effet, le rôle de l’inflammation des bronches dans la maladie asthmatique est trop mal connu. Et cette dernière pas assez combattue. Trop souvent, les asthmatiques considèrent les signes d’asthme qui persistent malgré le traitement, et même les crises, comme des manifestations incontournables de la maladie. Il n’en est rien ! C’est le signe tout simplement, que l’inflammation des bronches est mal ou pas assez contrôlée.

Un asthmatique dont la maladie est bien gérée ne doit souffrir d’aucun symptôme. Si tel n’est pas le cas, il doit absolument en parler à son médecin.

Maîtriser son asthme, c’est un combat de chaque jour. Il impose de juguler l’inflammation bronchique, car c’est elle qui provoque les crises. Elle doit être attaquée tout le temps, pas seulement quand ça va mal. Comment faire ? En bloquant les médiateurs chimiques qui la provoquent, grâce au traitement classique par les corticoïdes inhalés qui permet d’en bloquer certains. Mais d’autres médiateurs, les leucotriènes, ne sont pas du tout affectés par les corticoïdes. D’où l’intérêt des médicaments spécifiques, les anti-leucotriènes, qui s’opposent à cette deuxième voie de l’inflammation.

Avec ces deux armes l’inflammation doit être jugulée, la maladie asthmatique étant comme tenue en laisse. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Selon le Pr Stephen Holgate (Université de Southampton, Royaume-Uni) qui présidait la conférence de consensus du Royal College of Physicians de Londres, la plupart des enquêtes indiquent que l’asthme “continue d’avoir un impact inacceptable sur la vie des patients, tous âges confondus“. Inacceptable, le mot est dit ! Aujourd’hui les asthmatiques ne doivent plus subir leur asthme. Il existe des moyens efficaces de combattre l’inflammation sous-jacente des bronches. Pas seulement lors des crises. Tous les jours

  • Source : Conférence de consensus européen

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