Asthme : nouvelles recommandations des autorités de santé

02 novembre 2004

Suivre l’asthme ? Pas aussi simple que de suivre une hypertension. Là où une simple mesure de la pression artérielle traduit l’évolution de la maladie, l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé (ANAES) énumère huit paramètres.

Tous sont à prendre en compte chez tout asthmatique, pour apprécier le niveau de contrôle de l’asthme, et ajuster le traitement si besoin. Objectif : assurer à chacun la meilleure qualité de vie. Ces nouvelles recommandations pour le suivi médical des patients asthmatiques, qui procèdent du Plan Asthme mis en place par le ministre de la Santé Bernard Kouchner, ont été rendues publiques ce mois-ci. Parmi les principaux critères retenus par l’ANAES : symptômes d’asthme le jour et/ou la nuit ; pratique d’une activité physique; fréquence et intensité des crises ; recours aux traitements d’urgence.

En effet, il existe un écart considérable entre la perception par l’asthmatique du contrôle de sa maladie, et la réalité décrite à travers ses symptômes. Selon une enquête téléphonique récente en Europe, la moitié des malades souffrant de symptômes graves considèrent leur asthme bien contrôlé, en dépit de leur qualité de vie sensiblement altérée. Pourtant on peut aujourd’hui mener une vie normale quand on est asthmatique, notamment en neutralisant l’inflammation des bronches, à l’origine des symptômes d’asthme.

L’ANAES rappelle les alternatives à l’augmentation des doses de corticoïdes inhalés, en cas de contrôle inacceptable de l’asthme ou “traitements additionnels“. En particulier les anti-leucotriènes qui permettent de bloquer l’inflammation, en ciblant des voies différentes et complémentaires de celles des corticoïdes inhalés. De plus ces médicaments faciles à prendre (un comprimé par jour) ne nécessitent “aucune surveillance spécifique“, selon l’ANAES, qui recommande également de recourir aux doses minimales efficaces de corticoïdes. En effet, même pris par inhalation, les dérivés de la cortisone ne sont pas des médicaments anodins. Ils imposent une surveillance avec recherche de candidose buccale, de fragilité cutanée, et de troubles de la croissance chez l’adolescent. “L’asthme est une maladie chronique” souligne l’ANAES. À défaut d’en guérir, il faut apprendre à la contrôler pour la maîtriser. Afin qu’elle se fasse oublier.

  • Source : Recommandations pour le suivi médical des patients asthmatiques adultes et adolescents - ANAES Sept. 2004 - www.anaes.fr

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