Attentats : prendre en charge le stress post-traumatique sur le long terme

16 novembre 2015

Suite aux événements tragiques de vendredi soir, l’onde de choc ne faiblit pas. Les blessés, les témoins des attaques, les proches des victimes, mais aussi les forces de l’ordre et les professionnels de santé… tous sont exposés à des séquelles psychologiques durables. Il s’agit des troubles du stress post-traumatique (TSPT).

C’est un syndrome fréquemment observé à la suite d’attentats donc, mais aussi de catastrophes naturelles et de prises d’otages. Beaucoup de survivants revenus de l’enfer, heurtés par l’intensité et l’horreur des événements, devront vivre des années avec le souvenir. Le critère déterminant est le caractère exceptionnel et imprévisible des événements en question.

Les rescapés éprouvent d’abord l’impression continuelle de revivre l’évènement. Ils sont en état d’hyper-vigilance. Ils sont en proie à des souvenirs répétitifs et des cauchemars, des accès de colère et des troubles de la concentration, des idées suicidaires… Autant de symptômes susceptibles d’induire un état dépressif.

Quelle thérapie ?

En clair, le contre-coup d’un attentat parmi les rescapés ne doit jamais être sous-estimé. Un soutien psychologique à long terme est indispensable. Etudié depuis plusieurs dizaines d’années, le syndrome de stress post-traumatique n’a été élevé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au rang de « maladie » qu’en 1992.

Pour l’OMS, la prise en charge de patients en état de stress post-traumatique devrait reposer non pas sur l’administration systématique de médicaments mais sur « des traitements spécialisés ». Lesquels ? « La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou une nouvelle technique dite de désensibilisation et de reprogrammation par le mouvement des yeux (EMDR). Ces techniques aident les sujets à atténuer les souvenirs vivaces, non désirés et répétés d’événements traumatiques ».

A l’échelle mondiale, ces techniques restent toutefois très peu développées. « Il est recommandé de renforcer la formation et la supervision en vue de les diffuser plus largement », conclut l’OMS. Pour accéder au protocole, rendez-vous sur http://www.who.int/mental_health/resources/emergencies/en/index.html.

  • Source : OMS, site consulté le 16 novembre 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault

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