Au soleil, évitez le gel hydroalcoolique
23 juin 2020
Malgré la levée progressive des contraintes liées au Covid-19 en France, il est toujours recommandé de se laver fréquemment les mains. Avec l’approche des vacances d’été, il est toutefois déconseillé d’utiliser du gel hydroalcoolique au soleil, a fortiori sur la plage.
Depuis plusieurs mois, vous ne vous séparez pas de votre gel hydroalcoolique. Et c’est bien compréhensible ! Pourtant, ce dispositif n’est pas la panacée. Pour vous laver les mains, il est préférable de privilégier l’eau et le savon quand c’est possible. Et ce conseil est d’autant plus important que le soleil sera présent et tapera fort durant l’été.
Risque de brûlures et d’allergies
Le gel hydroalcoolique, comme son nom l’indique, est composé en partie d’alcool. Or ce dernier ne fait pas bon ménage avec les rayons UV. Une exposition prolongée sur une peau couverte d’alcool peut provoquer des brûlures, notamment chez les enfants. C’est pourquoi « il vaut mieux éviter de se laver les mains avec un gel hydroalcoolique à la plage », conseille le Dr Isabelle Rousseaux, dermatologue à Lille. D’autant que « si vous en mettez sur vos mains, vous en mettrez aussi sûrement sur le reste de votre corps en étalant la crème solaire notamment ».
De son côté, le Dr Marta Frieyro de l’Hospital Quirónsalud Marbella à Malaga en Espagne, avertit nos confrères du quotidien ibère El Mundo, que la sensation d’évaporation rapide du gel sur les mains n’est qu’un leurre. L’alcool notamment « persiste sur la peau durant un long moment », ajoute-t-elle, sans préciser la durée.
« Rien ne remplace l’eau et le savon »
Autres risques, les réactions allergiques favorisées par le contenu de certains gels. En cause, «la présence de parfums dans certains produits et la mauvaise qualité de l’alcool dans d’autres », note le Dr Rousseaux. Par ailleurs, celle-ci rappelle qu’« il n’y a aucune raison de se laver les mains sans arrêt sur le sable ».
Au final et en toutes circonstances, « pour l’hygiène des mains, le gel hydroalcoolique doit être utilisé en dernier recours. Car rien ne remplace un lavage à l’eau et au savon », conclut-elle.
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Source : interview du Dr Isabelle Rousseaux, dermatologue à Lille et membre du conseil d’administration du syndicat national des dermatologues-vénérologues, 23 juin 2020 – El Mundo, 17 juin 2020
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet