AVC : le scanner, utile pour dépister la Covid-19 ?

06 novembre 2020

Le résultat d’un test de dépistage de la Covid-19 peut nécessiter plusieurs jours. Or plus le diagnostic est posé précocement, meilleure est la prise en charge. Une équipe américaine a voulu estimer l’intérêt du scanner comme outil de dépistage, uniquement chez les patients hospitalisés pour un AVC. Explications.

Lorsqu’un patient est pris en charge pour suspicion d’accident vasculaire cérébral (AVC), il bénéficie d’une imagerie cérébrale – IRM ou scanner. Or ce dernier permet de voir, outre ce qu’il se passe dans le cerveau, l’état de la partie supérieure des poumons. Ce qui a donné l’idée à une équipe de chercheur américains, d’utiliser ces données pour aider au dépistage des cas de Covid-19 à l’hôpital.

Pour déterminer l’intérêt d’utiliser les résultats de ces scanners pour dépister les cas de coronavirus, les chercheurs ont mené une analyse rétrospective sur les données de patients traités pour AVC ischémique dans 3 hôpitaux du Bronx entre le 1er mars et le 30 avril 2020. Au total 57 patients ayant bénéficié d’un scanner dans les 24 heures suivant leur hospitalisation ont été inclus dans l’étude. Les scientifiques ont étudié les images médicales pulmonaires pour déterminer si les patients montraient des signes de pneumonie liée au virus.

Un outil en plus

Résultats, « le scanner en association avec la déclaration de symptômes suspectant une Covid-19 ont permis de diagnostiquer les cas avec 83% de certitude avant l’arrivé des résultats des tests nasaux », notent les auteurs. La validation par le test s’avère donc nécessaire mais les données fournies par le scanner sont néanmoins intéressantes et plus rapidement accessible chez les victimes d’AVC.

Sans coût supplémentaire, les informations fournies par ces examens offrent une chance en plus d’évaluer l’état des poumons en lien avec une éventuelle contamination au virus. « Nous recommandons que cet outil de diagnostic rapide soit ajouté au protocole de dépistage de la Covid-19 chez les victimes d’AVC », concluent les chercheurs.

  • Source : Stroke, une revue de l’American Heart Association, octobre 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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