











Le bilan humain de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, le 21 septembre dernier, est bien lourd ! Les autorités ont en effet enregistré 30 décès et près de 5 000 déclarations d’accident de travail. Pourtant les pouvoirs publics, en collaboration avec le Pr Virenque, Directeur du SAMU de Haute-Garonne, avaient mis en place des plans particuliers d’intervention. Et cela depuis… 1992. Tout était donc prévu. Mais pour les risques chimiques et toxiques. Pas pour les risques d’explosion !
Par exemple, les postes de médecine avancés (PMA) nécessaires après l’accident d’AZF ont du être improvisés. A cause de l’explosion, aucun n’a pu être installé sur les sites prévus par les différents plans. Les consignes de confinement, prévues par le plan rouge et diffusées alors par la préfecture, ont démontré leur inutilité. Car si des milliers de logements ont été éventrés par l’onde de choc, le risque toxique lui, était faible.
Or ces consignes injustifiées ont probablement joué un rôle important dans la panique qui a précipité des milliers de Toulousains dans leurs voitures pour fuir la ville, bloquant la circulation des ambulances. Certes, il faut saluer le courage des équipes soignantes et la solidarité des Toulousains. Mais ce qui ressort au bilan, c’est la mauvaise organisation des secours, et l’imprévoyance des pouvoirs publics.
Source : The Journal of Infectious Diseases, 15 avril 2002
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