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Le vaccin Abrysvo permet de prévenir chez les nouveau-nés, les infections liées au virus respiratoire syncytial. En premier lieu la bronchiolite, potentiellement grave chez les jeunes enfants. Le vaccin fonctionne par immunisation passive, c’est-à-dire que ce sont les femmes enceintes qui sont vaccinées, entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée. La campagne de vaccination a débuté en France le 1er septembre.
Une étude française publiée vendredi 14 novembre dans la revue Obstetrics and gynecology visait à évaluer la sécurité du vaccin Abrysvo pour la mère et fœtus. Les risques étudiés ? Naissance prématurée, accouchement dans la semaine ou dans les trois semaines suivant la vaccination, enfant mort à la naissance, de petit poids, césarienne, hémorragie du péri ou du post-partum, pré-éclampsie/éclampsie/HELLP syndrome (maladie hémorragique fréquemment associée à une prééclampsie sévère) et tout événement cardiovasculaire grave, incluant le décès maternel.
Dans ce travail, EPI-PHARE, groupement d’intérêt scientifique entre l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Cnam, s’est appuyé sur la base nationale de données de santé (SNDS), incluant toutes les femmes ayant accouché après 22 semaines d’aménorrhée entre le 15 septembre et le 31 décembre 2024.
En tout, 29 032 femmes avaient été vaccinées au cours de la période étudiée. Afin de s’assurer que le groupe de femmes non vaccinées et celui vacciné soient bien comparables, les femmes vaccinées ont été appariées avec des femmes non vaccinées présentant des caractéristiques similaires (antécédents de prématurité, vaccination contre la grippe pendant la grossesse, grossesse multiple…).
Résultats ? Cette étude observationnelle n’a mis en lumière aucun risque accru lié à la vaccination par Abrysvo. Un point de vigilance toutefois pour les femmes vaccinées avant ou à 32 semaines d’aménorrhée. « Chez ces femmes, qui ne représentent que 6 % des femmes vaccinées, une légère hausse du risque de naissance prématurée n’est pas à exclure. Si un lien de causalité avec la vaccination ne peut être établi à partir de cette étude, cette tendance, déjà rapportée dans de précédentes études, fait déjà l’objet d’un suivi renforcé », précise l’ANSM.

Source : Epi-Phare, ANSM

Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet
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