











Le nombre de cas de botulisme observés chaque année en France reste stable, mais le mode de contamination paraît changer… Jusqualors cette intoxication alimentaire gravissime car souvent mortelle était le plus souvent transmise par des conserves mal stérilisées. Des conserves familiales, généralement. Mais les choses évoluent, et notre vigilance va trouver à semployer ailleurs
Le botulisme se manifeste de manière spectaculaire. Les premiers vomissements apparaissent quelques heures après lingestion de laliment contaminé. Ils sont accompagnés de violentes douleurs abdominales, dune sensation de sécheresse de la bouche avec troubles de la vue et de la déglutition. Très vite, une paralysie des membres sinstalle. Et lorsque les muscles respiratoires sont impliqués, le pronostic vital est engagé
Le malade doit être hospitalisé durgence pour recevoir un traitement par sérum antibotulinique. Alors certes, les cas sont rares. Une dizaine par an seulement.
Aujourdhui pourtant, nous sommes confrontés à une nouvelle « génération » de contaminants. Certains plats cuisinés du commerce, des repas pris au restaurant, les nouveaux produits alimentaires tels que les produits frais réfrigérés sous vide Bref tous les aliments qui ont subi un traitement thermique à température insuffisante peuvent favoriser le développement de Clostridium neurotoxinogenes, la bactérie responsable du botulisme.
Ne cédons pas à la psychose de linsécurité alimentaire. Toutefois, quelques précautions simples peuvent éviter des accidents catastrophiques. Rejetez toute conserve qui donne des signes de fermentation ou dégage une odeur anormale. Et pour tous les produits achetés dans le commerce, respectez bien la chaîne du froid !
Source : Panorama du Médecin, le 19 avril 2001
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