Bu avec modération, l’alcool réduit le risque de maladie coronarienne

En modifiant le métabolisme des lipides et par son influence sur la coagulation sanguine, l’alcool permettrait de diminuer l’incidence des affections coronaires. Même scientifiquement prouvées, ces conclusions doivent être comprises… avec modération!

Depuis plusieurs années nous voyons paraître des informations ici et là, laissant croire que le vin rouge ou la graisse de canard par exemple, suffiraient à expliquer le paradoxe français. Le « soi-disant » paradoxe d’ailleurs, puisqu’il est établi que ce dernier n’existe pas: la mortalité cardio-vasculaire est plus faible au sud qu’au nord de la France? Rien de surprenant à cela, il en va de même dans tous les pays et entre tous les pays. Ceux du Nord sont en quelque sorte moins propices à la santé cardiaque… En cela, le nôtre ne se distingue pas de ses voisins.

Toujours est-il qu’Eric Rimm et ses collaborateurs de la Harvard Medical School, à Boston, ont noté que la consommation modérée d’alcool a une influence bénéfique sur la santé cardio-vasculaire. Par modérée, entendons 30 grammes d’éthanol par jour soit l’équivalent de 30 cl – ou une demi-bouteille – de vin rouge à 10°. Dans ces conditions, les auteurs estiment qu’il est possible d’attendre « une réduction de l’ordre de 24,7% du risque de maladie cardiaque d’origine coronarienne. » Même scientifiquement prouvées, ces conclusions doivent être comprises… avec modération!

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  Source : BMJ, 1999 ; 319 : 1523-1528