











Cet essai clinique international de phase III, a été mené auprès de 1 088 hommes, dans 151 centres de traitement du cancer en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Tous souffraient d’un cancer de la prostate et présentaient des résistances à l’hormonothérapie. Les patients ont tous été traités au moyen d’un stéroïde la prednisone, à laquelle était associé soit un placebo (premier groupe) soit de l’acétate d’abiratérone.
Ce médicament a pour propriété d’inhiber la sécrétion de testostérone par les testicules et – en plus faible proportion – par les glandes surrénales. Plus important peut-être, il réduit également cette sécrétion par la tumeur elle-même, qui se nourrit de cette hormone pour croître et disséminer dans l’organisme.
Nette réduction de la progression
Avant de présenter les résultats de son travail, le Dr Charles Ryan de l’Université de Californie à San Francisco, a tenu à préciser « qu’il s’agissait d’une analyse intermédiaire ». Cette présentation devant l’ASCO après deux ans de suivi, a mis en évidence une réduction nette (-57%) de la progression du cancer parmi les patients sous acétate d’abiratérone.
Ce travail a également mis en avant une réduction de la demande en traitements de la douleur. C’est un aspect essentiel, pout la qualité de vie des patients. « Ce médicament permet de prolonger la durée de vie, et il offre du répit aux malades puisqu’ils ressentent moins de douleurs », indique le Dr Ryan. Les résultats définitifs de ce travail sont attendus pour 2014.
Le cancer de la prostate est extrêmement fréquent. En France il le plus fréquent des cancers chez l’homme, nettement devant le cancer du poumon et le cancer colorectal. En 2011 par exemple, 71 000 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été enregistrés dans notre pays. Chaque année, il est à l’origine de 10 000 décès.
Source : de notre envoyé spécial au 47è congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), Chicago, 1-5 juin 2012
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