Cancer de la prostate : des patients coachés par des sportifs volontaires

05 avril 2019

La pratique d’une activité physique adaptée est bénéfique dans le traitement du cancer de la prostate. Pour motiver les patients, une étude est actuellement en cours au CHU de Saint-Etienne. Le principe, associer à chaque patient soigné pour un cancer de la prostate un coach sportif, lui-même ancien malade.

Motiver les patients atteints d’un cancer de la prostate à pratiquer une activité physique. Pour ce faire, le CHU de Saint-Etienne* a eu l’initiative de créer des binômes d’un genre nouveau. Dans le détail, 7 patients-pairs, anciens malades désormais en rémission d’un cancer de la prostate et dotés d’une compétence sportive sont chargés d’accompagner des hommes soignés pour un cancer de la prostate dans leur reprise d’activité physique. Agés en moyenne de 67 ans, ces ‘patients‐pairs’ étaient des sportifs chevronnés, d’un niveau de compétition ou de performance.

« Les ‘patientspairs’ ont bénéficié, début mars, d’une formation afin d’acquérir les compétences et connaissances leur permettant d’assurer ce suivi motivationnel », précise le CHU. Cette formation devrait les aider à « renforcer l’adhésion des patients à un programme personnalisé d’activité physique ».

Relever le défi de l’observance

Cet effort semble nécessaire puisque 60 à 70% des patients atteints d’un cancer de la prostate ne suivent pas les recommandations d’activité physique. Alors même que celle-ci « a un impact positif sur la tolérance des traitements (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie), les symptômes (la fatigue entre autre), sur la récidive de cancer et sur la mortalité liée au cancer », rappelle le CHU de Saint-Etienne.

« Le mentorat par les ‘patientspairs’ est donc envisagé dans cette étude comme un levier pour un changement d’habitudes vers un mode de vie plus actif », soulignent les chercheurs. Ainsi qu’« un élément de motivation pour maintenir le niveau de cette activité physique sur le long terme, audelà des dispositifs de soins et d’éducation ».

*Cette initiative relève de l’étude ActiPair, conduite par l’unité de médecine du sport (service de physiologie clinique et de l’exercice), le service d’urologie et le centre d’investigation clinique du CHU de Saint Etienne, en lien avec l’Institut de Cancérologie Lucien Neuwirth

  • Source : CHU de Saint-Etienne, 27 mars 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils