Cancer de la peau : être roux, un facteur de risque génétique
25 juillet 2016
Aleshyn_Andrei/shutterstock.com
Présenter un phototype très clair, avec des cheveux roux et des taches de rousseur est un facteur de risque de cancer de la peau. Rien de nouveau dans ce constat. Toutefois, des chercheurs britanniques ont découvert qu’une des raisons de cette fragilité résidait dans la génétique.
La peau très claire des roux les expose à des brûlures plus sévères et plus rapides dues aux UV solaires. Ce qui augmente leur risque de développer un cancer de la peau. Mais il semble que ce ne soit pas la seule raison. Des variants du gène MC1R, souvent présent chez les roux, se sont révélés liés à un nombre plus important de mutations génétiques dans le mélanome.
Une équipe du Wellcome Trust Sanger Institute et de l’Université de Leeds (Royaume Uni) a analysé les données de l’ADN tumoral de près de 400 personnes. Résultat, les individus porteurs des variants de MC1R présentaient 42% de mutations tumorales liées à une exposition solaire de plus que les autres. « C’est la première fois qu’un lien est prouvé entre un gène et davantage de mutations dans le cancer de la peau », expliquent les chercheurs.
En outre, le MC1R n’augmente pas seulement le nombre de mutations spontanées causées par les UV, mais accroit également le niveau d’autres mutations dans les tumeurs. « Les processus biologiques dans le cancer de la peau de personnes porteuses de ces variant du gène ne sont donc pas uniquement liées aux UV. »
Une raison de plus pour les roux d’être particulièrement prudents face au soleil. Toutefois, les autres doivent l’être aussi. En effet, « de nombreux non-roux sont eux aussi porteurs de ces variants », précisent les auteurs.
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Source : Wellcome Trust Sanger Institute, 12 juillet 2016
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet