Cancer : des taux de survie en nette progression

02 février 2016

Bonne nouvelle sur le front du cancer. La durée de vie à moyen terme des patients souffrant d’une des trois tumeurs parmi les plus fréquentes (prostate, sein, colon) a sensiblement augmenté ces dernières années. C’est ce que révèle le rapport publié aujourd’hui par l’INCa, en amont de la Journée mondiale du Cancer qui se tiendra le 4 février prochain.

« Les tendances observées sont encourageantes », indique dans son dernier rapport l’Institut national du Cancer (INCa). En effet, une amélioration de la survie à 5 ans pour 3 tumeurs solides fréquentes a été constatée :

  • prostate : 94% de survie à 5 ans, soit une progression de 22 points ;
  • côlon-rectum : 63% de survie, +9 points ;
  • sein : 87% de survie, +7 points.

Selon les cancers, cette amélioration peut être attribuée aux progrès de la prise en charge et des traitements, mais aussi à un diagnostic plus précoce.

Le mélanome, une tumeur de bon pronostic… surtout s’il est diagnostiqué précocement. L’amélioration de la survie est principalement liée à un diagnostic plus précoce. Selon l’INCa, « des progrès devraient pouvoir encore être obtenus, d’une part grâce à un examen clinique complet et régulier lors des consultations médicales, et d’autre part grâce aux campagnes de détection précoce mises en place par les dermatologues ».

Cancer du poumon : très peu de progrès. Par ailleurs, le cancer du poumon reste très meurtrier, avec un taux de survie qui progresse peu (+4 points, 17% de survie). Ce dernier constitue la première cause de décès par cancer chez l’homme et aujourd’hui la deuxième chez la femme. « Il en est de même pour les autres cancers liés à des comportements à risque, associés au tabac et à l’alcool comme les tumeurs des voies aérodigestives et certains cancers digestifs », précise l’INCa. Ses responsables estiment donc plus que nécessaire de poursuivre les actions de prévention contre ces cancers.

Le rapport met également en avant une forte hétérogénéité de la survie à court et à moyen termes selon les localisations cancéreuses, le sexe et l’âge. Elle tend ainsi à être meilleure chez la femme en particulier pour les tumeurs solides. Chez les jeunes, elle est également plus élevée que chez les personnes âgées en raison de traitements parfois moins agressifs et de cancers plus avancés lors du diagnostic. La survie à long terme (15 ans) varie aussi selon les cancers. Les résultats montrent qu’un certain nombre de patients peuvent encore décéder de leur cancer entre 10 et 15 ans après le diagnostic.

  • Source : INCa, 2 février 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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