Cancer du col de l’utérus : l’incidence et la mortalité baissent de moins en moins vite
17 septembre 2019
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Depuis des années, les nouveaux cas de cancer du col du l’utérus sont en baisse en France. Tout comme le nombre de décès. Mais cette tendance commence à marquer le pas. Santé publique France appelle donc à renforcer la prévention.
En 2018, en France métropolitaine, 2 920 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués. Ce nombre ne cesse de diminuer depuis les années 1990. Même si cette tendance à la baisse n’est pas la même selon les âges. Elle est en effet plus marquée chez les plus de 75 ans et les moins de 35 ans. En revanche, pour les 45-65 ans, le chiffre stagne depuis près de 20 ans ! Pour la même année, plus de 1 100 décès ont été enregistrés.
Une bonne nouvelle relative
Le nombre de nouveaux cas et la mortalité liés au cancer du col de l’utérus continuent donc de diminuer. Malheureusement, cette baisse commence à marquer le pas. Pour les auteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), « ce ralentissement de la baisse de l’incidence est probablement dû à une augmentation de l’exposition aux papillomavirus humains à haut risque oncogène. »
En cause « une diminution (depuis les années 70) de l’âge des premiers rapports sexuels, une augmentation du nombre de partenaires sexuels au cours de la vie et des modifications des pratiques, avec pour conséquences une augmentation de l’exposition aux papillomavirus humains (HPV). »
En fait, depuis des années, l’augmentation de la transmission des HPV à haut risque a été contrebalancée par l’effet du dépistage. « Mais cet effet s’essouffle », peut-on lire dans le BEH. « Il existe un risque d’inversion des tendances. »
Une meilleure couverture de la vaccination contre le HPV, jusqu’ici très insuffisante (moins de 25%), combinée à un programme de dépistage organisé est indispensable à l’élimination du cancer du col de l’utérus, déclarée priorité de santé publique par l’Organisation mondiale de la Santé.