Cancer : les thérapies ciblées, des traitements de précision
27 janvier 2022
Parmi l’arsenal mis à disposition des soignants et des patients pour lutter contre le cancer, il existe des traitements qui s’attaquent directement à certaines caractéristiques des cellules cancéreuses pour contrer leur croissance ou leur propagation. Leur nom : les thérapies ciblées.
À mesure que la recherche avance, les connaissances relatives aux modifications de l’ADN et aux protéines à l’origine du cancer évoluent. Et ainsi, les traitements progressent à leur tour, comme dans le cas des thérapies ciblées.
Alors comment ça marche ?
Tout est dans l’appellation « thérapie ciblée ». Ces thérapies ciblent spécifiquement une anomalie de la cellule tumorale pour en bloquer la croissance et/ou la propagation. Comme l’explique l’Institut Curie, « elles sont basées sur le profil moléculaire de la tumeur et non plus sur son emplacement. Une même thérapie peut fonctionner pour des cancers sur des organes différents, s’ils portent une même particularité moléculaire ». Pour identifier les patients susceptibles de tirer un bénéfice des thérapies ciblées, il existe des examens, effectués en laboratoire, qui visent à mettre en évidence les anomalies cellulaires.
Il existe près d’une cinquantaine de thérapies ciblées dans 19 types de cancers. Elles sont administrées par voie orale ou sanguine. Elles sont réparties en plusieurs familles : les anticorps, qui vont s’attaquer à une cible précise à la surface de la cellule, et les inhibiteurs qui vont plutôt se rendre à l’intérieur de la cellule pour bloquer une étape de la reproduction.
A partir de là, plusieurs résultats sont attendus. La croissance de la cellule peut ralentir, la cellule cancéreuse devient visible pour le système immunitaire, provoquant ainsi une réponse ou bien encore la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (dont la tumeur a besoin pour se « nourrir ») est bloquée.
Des effets secondaires ?
Comme le précise la Fondation pour la Recherche sur le Cancer, « ces thérapies sont généralement mieux tolérées que les chimiothérapies conventionnelles qui détruisent toutes les cellules en division dans l’organisme et entrainent par exemple la perte des cheveux. Toutefois, elles ne sont pas exemptes d’effets indésirables (troubles gastro-intestinaux, problèmes cutanés, problèmes métaboliques) pouvant, dans les cas les plus sévères, entrainer l’interruption du traitement. »
A noter : les thérapies ciblées peuvent être combinées avec une chimiothérapie, une radiothérapie ou une hormonothérapie.