Faim ou envie de manger : le cerveau est aux commandes

05 août 2025

Entre la faim et l’envie de manger, il est parfois difficile de faire la part des choses. Notre appétit, tout comme notre sensation de satiété, est régulé par notre cerveau. Quels mécanismes se mettent en marche ? Comment savoir s’il est vraiment le moment de se nourrir ou s’il s’agit plutôt d’une envie gourmande ?

Quand on a faim, ce n’est pas juste le ventre qui gargouille. C’est le cerveau qui envoie un signal pour dire au corps qu’il a besoin d’énergie. Il gère tout cela en surveillant le niveau de sucre dans notre sang, dont il a absolument besoin pour fonctionner. Lorsque cela survient, le cerveau réagit en déclenchant la sensation de faim, qui s’accompagne souvent d’une baisse de concentration et d’une humeur plus irritable. Ces signaux proviennent alors de l’hypothalamus.

Envie de manger pour le plaisir

Mais l’envie de manger ne vient pas toujours du besoin physiologique de se nourrir pour fonctionner. Parfois, cette envie est déclenchée par le plaisir anticipé et associé au fait de manger tel ou tel aliment. Dans ce cas, ce qui se produit dans le cerveau est distinct. Les signaux de l’envie de manger proviennent du circuit de la récompense, qui correspond à des connexions nerveuses reliant deux petits groupes de neurones particuliers dans notre cerveau.

Et il n’est pas surprenant que ce soit souvent vers le gras et le sucré que notre envie de manger se tourne. En effet, quand on mange du sucre ou des aliments gras, le cerveau libère de la dopamine, messager chimique qui assure justement la connexion entre les neurones du circuit de la récompense. Elle est même qualifiée d’hormone du plaisir. Le cerveau associe alors cet aliment au plaisir, et développe l’envie d’en reprendre.

Risque de surpoids

Plus on mange des aliments gras ou sucrés, plus le cerveau s’y habitue. Il faut alors en manger davantage pour retrouver le même plaisir. Cela peut entraîner des envies fréquentes, même sans avoir faim. Ce qui peut, à terme, avoir pour conséquence un surpoids ou même une obésité.

C’est pourquoi, il est important de maintenir une alimentation équilibrée et variée. Car de leur côté, les aliments riches en fibres et les protéines notamment agissent beaucoup moins sur le circuit de la récompense du cerveau. Ce qui permet d’avoir moins d’envies de manger sans faim.

  • Source : CNRS - INSERM – l’INRAE

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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