Cancer : renforcer l’accès aux traitements innovants

19 avril 2022

Dans la prise en charge du cancer, les patients pourraient voir leurs chances de rémission augmenter grâce à de nouveaux protocoles. Comment améliorer cet accès à l’innovation ? Les précisions de l’Institut national du Cancer (INCa).

Favoriser l’accès aux traitements innovants non encore autorisés : tel est l’enjeu du programme AcSé* « Accès Sécurisé à des thérapies ciblées innovantes », développé depuis 2013 par l’Institut national du Cancer (INCa).

L’INCa continue d’assouplir l’accès des patients aux essais cliniques menés par exemple sur les thérapies ciblées. L’une des mesures annoncées ce 19 avril : la composition de quatre premières cohortes de patients qui intégreront des programmes basés sur la recherche de médicaments. L’objectif étant de pouvoir comparer plus précisément l’efficacité des différents traitements.

Foie, œsophage, pancréas…

Cet accès à l’innovation aux traitements innovants s’inscrit dans la Stratégie décennale de lutte contre les cancers, pour améliorer la prise en charge de tumeurs de mauvais pronostic. De quels cancers parle-t-on ? Des tumeurs du foie, de l’œsophage, du pancréas, du système nerveux central, mais aussi les leucémies aiguës myéloïdes, les cancers de l’ovaire, de la sphère lèvre-bouche-pharynx. Il s’agit plus globalement des tumeurs qui « restent réfractaires aux traitements » dont « la survie à 5 ans est inférieure à 33% », relaie l’INCa.

En première ligne ou en échec de traitement

Quelle autre solution est aujourd’hui validée par l’INCa ? Un meilleur accès au screening moléculaire, cette méthode permettant d’analyser le profil génétique des tumeurs pour en repérer les anomalies moléculaires** et ainsi mieux orienter les traitements.

Ce dispositif est « aujourd’hui disponible dans les 28 plateformes hospitalières de génétique moléculaire mises en place par l’Institut national du cancer, ou dans celles du plan France médecine génomique 2025 ». Et les patients pourront y avoir accès en première ligne de traitement ou en échec de traitement. « Cette initiative permettra d’identifier les patients susceptibles d’être inclus dans un nouvel essai et de leur donner accès à un traitement correspondant aux anomalies identifiées dont ils sont porteurs, ce qui n’est pas toujours possible actuellement. » A quels protocoles ces patients pourraient avoir accès ? « Aux traitements innovants non encore autorisés pour leur indication mais présentant pour eux un intérêt fort », souligne l’INCa.

*Travail mené par l’INCa avec des experts d’Unicancer et de la Fédération Hospitalière de France Cancer

** généralisation du séquençage nouvelle génération (NGS)

 

  • Source : Institut national du Cancer (INCa), le 19 avril 2022 – Santé publique France

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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