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Parent pauvre de la médecine moderne, la douleur est enfin considérée comme un véritable problème de santé publique. A telle enseigne que depuis les plans Kouchner de 1998 et 2002, notre pays dispose de consultations anti-douleur spécialisées.
Aujourd’hui en France il existe 174 consultations anti-douleur identifiées par le Ministère de la Santé. A cela s’ajoutent une trentaine de centres qui n’ont pas encore reçu le label des autorités de santé. Est-ce suffisant ? Selon le Dr Eric Serra, responsable du Centre anti-douleur au CHU d’Amiens, “il en faudrait un peu plus car certaines régions n’en disposent pas. Mais le plus important, ce serait surtout de renforcer les structures existantes“.
Ces consultations s’adressent à des patients qui souffrent de douleurs chroniques rebelles qui durent depuis au moins 3 à 6 mois. Eric Serra précise le profil du malade type. “En dépit d’un traitement bien mené, il continue de souffrir avec des retentissements souvent très importants sur sa qualité de vie“.
C’est au médecin généraliste d’orienter les malades vers ce type de consultation. Ensuite, “le patient est reçu par un professionnel de santé. La consultation dure une heure au cours de laquelle médecin et patient réévaluent la situation, parlent de toutes les difficultés d’ordre organique, psychologique et social.“.
C’est en effet l’un des maîtres mots de ces consultations : considérer la douleur dans son ensemble. C’est capital. La preuve, “dans au moins 30% des cas, les patients reçus en consultation souffrent d’un trouble dépressif caractérisé, c’est-à-dire qui doit être pris en charge. C’est pour cela qu’il y a toujours des psychologues ou des psychiatres.” dans ces services. Enfin en fonction de l’entretien, un protocole thérapeutique sera proposé au patient et envoyé à son médecin traitant. “Le but, c’est de mettre un terme à un cycle infernal, qui par le passé était trop souvent considéré comme normal“.
Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, Paris 15-18 mars 2005
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