Ces champignons qui vous veulent du mal…

07 novembre 2001

La saison des champignons bat son plein, et comme chaque année apparaissent des intoxications qui pourraient facilement être évitées.
Car il suffit de précautions de simple bon sens pour éviter l’accident. Comme de montrer sa récolte à un homme de l’art, le pharmacien du quartier… Il faut également savoir que certains champignons comestibles ne le sont… pas toujours. Car tout dépend, quelquefois, des conditions dans lesquelles on les prépare…

D’abord, débarrassez-vous d’une idée qui a la vie dure : l’amanite phalloïde n’est pas le seul champignon mortel que l’on trouve en France. Il y a aussi sa cousine l’amanite vireuse, le cortinaire des montagnes et.. le bidaou, champignon des forêts de pins maritimes du Sud-Ouest. Parfois considéré comme comestible par les indigènes, il ne doit surtout pas être consommé en quantités trop importantes. Pas plus de trois repas d’affilé.

Trois toxicologues bordelais ont établi que le bidaou, ou tricholome équestre, a provoqué trois décès et neuf intoxications depuis 1992. Une étude sur des rongeurs, gavés de ce champignon, a montré qu’ils développaient une rhabdomyolyse fulgurante avant de décéder. Chez l’homme, sa consommation peut provoquer une destruction musculaire avec attaque myocardique.

Sachez aussi que le coprin noir d’encre est comestible… sous conditions ! Il doit être consommé dans son jeune âge et sans alcool. Car l’association du champignon et d’alcool provoque des intoxications très désagréables et parfois graves…

  • Source : Le quotidien du Médecin, 26 octobre 2001

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