











Jettera, jettera pas… Que faire de nos désodorisants d’intérieur ? Malgré un communiqué “vengeur” des fabricants qui contestent la toxicité de ces produits, l’UFC-Que Choisir persiste et signe. Dialogue de sourds. Les consommateurs sont désorientés.
Le 22 novembre dernier, l’association de consommateurs jetait un pavé dans la mare en publiant une étude sur la nocivité des parfums d’intérieur. Plusieurs communiqués et “contre-communiqués” plus tard, la situation ne semble pas évoluer.
D’une part l’UFC-Que Choisir -qui n’a pas encore obtenu de rendez-vous avec le ministère de la Santé…- maintient ses accusations. Lors de leur utilisation, “plusieurs désodorisants émettent des polluants toxiques, notamment du benzène et du formaldéhyde“. Une conclusion qui rejoint celle du Bureau Européen des Unions des Consommateurs (BEUC) qui a mené l’enquête de son côté.
Mais en face, les industriels assurent respecter la réglementation en vigueur. Et c’est vrai. Ils insistent sur l’absence de formaldéhyde et de benzène lors de la fabrication des désodorisants. “Faux débat !” lance Marie-France Corre, de l’UFC-Que Choisir. “L’argument du dosage conforme à la législation n’est pas acceptable“.
Et en effet, le formaldéhyde n’entre pas dans la composition des parfums d’intérieur… mais il en ressort ! En fait, c’est une guerre des mots. Car la ligne de défense des fabricants est habile. Elle s’engouffre dans une faille juridique. A ce jour, la réglementation en vigueur concerne uniquement la composition même des produits. Elle ne s’applique en aucun cas aux substances chimiques qu’ils libèrent dans l’air. Or c’est à ce niveau que les traces de formaldéhyde et de benzène ont été décelées… Et c’est à ce niveau également qu’il y a danger.
Source : Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, 9 décembre 2004
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